Devons-nous parler d’omission ? d’oubli ? de négligence ? de deux poids deux mesures ? de partialité ? de manque de volonté ? d’effet sédatif ? ou tout à la fois ?
En 2015, le Conseil de sécurité des Nations Unies ainsi que l’Union Européenne ont à maintes reprises pris des résolutions toutes condamnant injustement le Burundi et en le menaçant des sanctions les plus graves y compris une imposition d’une force d’occupation soit disant pour y sauver la paix et protéger les citoyens burundais mais contre qui ? Union Européenne dans la foulée n’a même pas voulu investiguer sur ces fausses allégations qui étaient proférées contre le Burundi mais s’est empressée à suspendre toute une série d’actions de même que certains pays européens qui dans l’ombre menaient l’offensive médiatique et diplomatique en faveur d’une révolution de couleur au Burundi.
L’instabilité qui prévalait et qui prévaut encore au Burundi n’est autre qu’un plan de déstabilisation qui avait été mise au point et en œuvre avec le concours du Rwanda, également avec la complicité de certaines puissances occidentales.
Aujourd’hui, des larmes de crocodiles sont versées par ici et par là. On nous dit qu’on aurait découvert subitement, la main sur le cœur, un plan de déstabilisation du Rwanda au Burundi et même on se met à le condamner via de molles déclarations!
Cependant, contrairement à ce qui se faisait les derniers mois où des réunions d’urgence au Conseil de sécurité des Nations Unies avec uniquement le Burundi à l’ordre du jour, se succédaient à un rythme effréné, pour le Rwanda rien de tout ça ; pas de réunion d’urgence, pas de résolution condamnant les actes d’agression du Rwanda contre un autre Etat membre des Nations Unies, pas d’action diplomatique envisagée au Rwanda pour aller y vérifier ces actes d’agression et l’armement des réfugiés qui s’y fait en vue d’en faire une force brutale d’invasion du Burundi, pas d’obligation imposée au Rwanda en vue d’une réparation pour les pertes occasionnées en vies humaines, en matériel et le manque à gagner que le Burundi a connu à cause du climat de terreur et d’instabilité découlant de ce plan. Bref, circulez il n’y a rien à cirer.
Avec les évidences, les rapports et les preuves disponibles, rien ne peut empêcher au gouvernement burundais d’anticiper et de concocter, d’ores et déjà, des dossiers complets à présenter à qui de droit afin d’exiger que le mal qui lui a été fait puisse induire le dédommagement requis. De même, une campagne de rétablissement de la vérité devrait se faire afin de laver le Burundi de l’opprobre qu’on lui a affublé car dans l’opinion publique tant nationale qu’internationale, une image fausse et négative est présente dans l’imaginaire des Burundais et du reste du monde.
Le Burundi devrait solliciter le Conseil de sécurité des Nations Unies afin que ce dernier puisse acter formellement cette agression et mettre en garde le Rwanda contre la poursuite de ce plan de déstabilisation sous peine de se voir infligé les sanctions prévues par les dispositions de la Charte des Nations Unies en la matière.
Ruvyogo Michel