Obama Dans une longue interview au magazine The Atlantic, (voir article précédent), le Président Obama exprime sa doctrine politique et en passant les contrariétés qu’il a eues durant son parcours. Le Président Obama a montré beaucoup de réticences dans les interventions militaires. Par contre SAMANTA POWER, actuelle ambassadrice des USA à l’ONU, est considérée comme la plus interventionniste parmi les conseillers d’Obama. Elle avait d’ailleurs proposé d’armer les rebelles syriens.
Pendant qu’elle faisait partie du Conseil National de Sécurité, elle avait publié un livre « un problème depuis l’enfer » où elle critiquait les présidents qui se sont succédé pour n’avoir pas prévenu le génocide. Elle avait développé la doctrine « Responsabilité de protéger », où elle affirmait qu’intervenir dans une nation où un pouvoir massacrait ses citoyens n’était pas considéré comme une violation de sa souveraineté. Samantha Power a tenté de faire endosser sa doctrine à Barack Obama, mais celui-ci a refusé. Pour lui, il n’était pas question de mettre en danger les vies des soldats américains juste pour prévenir les massacres dans un pays, à moins que les intérêts américains ne fussent menacés.
Samantha Power aimait discuter avec véhémence avec Obama, devant les membres du Conseil National de Sécurité au point qu’il ne pouvait plus cacher son agacement, et un jour il lui dit: » Samantha, ça suffit, j’ai déjà lu ton livre » [Ici, on peut comprendre les pressions qu’elle a exercées pour une intervention au Burundi, et peut-être pourquoi elle a échoué: Obama n’a pas été d’accord]
Dans l’interview, d’autres noms de femmes fauconnes reviennent souvent: il s’agit de Susan Rice, qui a été Secrétaire d’Etat sous Clinton et Hilary Clinton, première Secrétaire d’Etat d’Obama. Toutes ont fait des lobbies pour des interventions militaires en Libye et ailleurs.
Pour la Libye, Obama ne voulait pas y aller, mais c’est le camp Power, Clinton et Rice qui a gagné, d’où l’intervention, qui d’ailleurs a coûté cher aux USA: l’ambassadeur et ses aides tués à Benghazi. [Susan Rice et Hilary Clinton ont joué aussi un rôle macabre dans la tragédie rwandaise].
Barack Obama a regretté que malgré l’intervention en Lybie, ce pays vive toujours dans le chaos. La faute est principalement de Sarkozy, qui est un « fanfaron » et un opportuniste; tandis que David Cameron, après l’intervention, s’est « laissé distraire par d’autres choses ». Les deux présidents se sont vantés des bombardements déjà effectués par l’Amérique, comme s’ils les avaient réalisés eux-mêmes. Ensuite, ils n’ont pas assuré le suivi et ont permis aux jihadistes de s’engouffrer dans le vide laissé par la mort de Kadafi. Obama qualifie aussi Hollande d’interventionniste.
Par contre, Obama a tout fait pour ne pas commettre en Syrie l’erreur de la Libye: il n’a pas bombardé Assad.
burundiindependent
Le Burundi, le Peuple, la Paix