Le Parti CNDD-FDD n’entend pas s’asseoir ensemble avec les terroristes putschistes dans le dialogue Inter Burundais au regard de la résolution 2248 du Conseil de sécurité des Nations Unies du 12 Novembre 2015
1. Le Parti CNDD-FDD constate que la Communauté Internationale veut forcer le Gouvernement du Burundi à dialoguer avec les individus insurrectionnels qui ont participé dans la déstabilisation des institutions démocratiquement élues. Il se fonde sur le prescrit de la résolution 2248 du Conseil de Sécurité des Nations Unies du 12 Novembre 2015 qui souligne bien que des politiciens mettant en avant la violence terroriste ne seront pas invités au dialogue. Les révélations en train d’être rendues publiques sur les antennes des médias tant nationales qu’internationales, prouvent à suffisance que les commanditaires du terrorisme n’ont pas baissé les bras et que le pouvoir ne s’est pas trompé quant à leur identité ;
2. Depuis que la crise couve en 2005 et atteignant le sommet lors du putsch manqué du 13 Mai 2015 avec une reprise le 11 Décembre 2015, le Parti CNDD-FDD n’a cessé de porter à la connaissance du public et de la communauté internationale que les vraies raisons de l’insurrection génocidaire n’étaient pas fondées sur le mandat. Et d’ailleurs, au lendemain de la victoire du CNDD-FDD aux élections de 2005, des forces négatives se sont rendues au Rwanda pour avoir une formation afin de renverser par les armes les institutions démocratiquement élues. Et à cette période précisément, il n’était pas question de mandat. Plus tard en 2010, les mêmes forces politiques négatives se sont retirées de la course électorale pour faire échouer les élections de 2010. Ici non plus il n’était pas question de mandat, mais de la continuité de nuisance des forces négatives dans leur plan génocidaire. En 2015, le mandat n’a été qu’un alibi pour mettre en œuvre leur plan génocidaire qui avait échoué en 2010. Dans certains médias, il a été entendu et suivi des slogans propagandistes et ethniques faisant état de :’’…C’est Maintenant ou jamais que le Burundi doit leur revenir’’. Des éléments du puzzle sont en train de se mettre à nu : les concepteurs, les commanditaires, les exécutants, la logistique utilisée etc. Et le Parti CNDD-FDD ne s’est pas trompé et n’a pas trompé les Bagumyabanga que le Burundi vivait un complot international ;
3. Les Organisations non étatiques nationales et internationales ont été citées dans cette insurrection comme agents organisateurs de déstabilisation du Pays. Toute la Communauté Internationale s’est liguée pour les défendre et a mis en marche la machine de diabolisation contre le pouvoir du Parti CNDD-FDD et son Gouvernement qui en est issu. Il a été dit à maintes reprises que le laboratoire du génocide est au Rwanda car KAGAME l’ayant expérimenté chez-lui et qu’il voulait l’exporter au Burundi pour jouer au petit impérialiste. Ainsi certains milieux politiciens européens à la tête desquels se trouvent Louis Michel fournissent armes et fonds à Paul KAGAME et celui-ci recrute et forme des jeunes Burundais dans les camps de réfugiés pour les lancer sur leur pays d’origine afin de commettre le génocide chez eux. Ainsi, lorsque les insurgés ont atteint leurs lieux d’opérations dans les quartiers de la Capitale à savoir Nyakabiga, Mutakura, Jabe, Cibitoke, Musaga et Ngagara ils ont creusé des trous en attente du génocide qu’ils allaient commettre en cas de réussite comme KAGAME l’avait fait faire en instruisant de creuser des trous chez-lui en attendant le moment J le déclenchement du génocide lors de l’attaque de Kigali. C’est dans ce sens que de nombreux trous de plusieurs mètres de profondeur ont été découverts dans presque la totalité des familles pro-INKOTANYI en 1994 au Rwanda. Et ces trous ne pouvaient pas se creuser en un jour ou deux. Cela découlait d’un plan longuement exécuté ;
4. A propos des journalistes et des médias étrangers en mission au Burundi pour assister à la chute du pouvoir, le Parti CNDD-FDD a fini par se rendre compte qu’ils n’ont rien montré de professionnel à tel point que leurs prestations se sont confondues aux mensonges et à l’encadrement des insurgés putschistes. Les démocrates sont dans le droit de demander à ces hommes de médias de répondre de leur co-responsabilité avec les insurgés dans l’existence les fosses communes trouvées déjà dans les quartiers Mutakura et Cibitoke parce que creusées devant les caméras des journalistes et c’est fort possible que ces derniers ont même assisté à l’enterrement des individus dans des fosses communes. Ceci est de tant plus vrai que ces mêmes journalistes ont chaque fois accusé le Parti CNDD-FDD, son Gouvernement, son Mouvement intégré IMBONERAKURE ainsi que les Forces de l’ordre de commettre des massacres contre les populations civiles. Maintenant que les fosses communes sont en train d’être découvertes dans les quartiers contestataires, que les assassinats des sœurs de Kamenge sont connus, que les exécutants de l’incendie du supermarché T2000 se sont dénoncés eux-mêmes, que les viols projetés faussement sur les Forces de l’ordre ont trouvé une explication de la part des éléments insurgés qui se sont rendus, etc, le Parti CNDD-FDD attend que ces journalistes impliqués soient traduits devant la justice nationale et/ou internationale dans le but de couper court avec l’impunité sur ce point-là ;
5. Certaines organisations non-gouvernementales et Partis politiques de l’opposition démocratique s’insurgent contre les déclarations des responsables de l’Eglise Catholique du Burundi qui visent la déstabilisation des institutions démocratiquement élues. Comme l’indique Hamza BURIKUKIYE Président de CAPES +, l’Eglise Catholique a trempé dans presque toutes les crises qui ont endeuillé le Pays depuis l’arrivée des premiers missionnaires, qui par ailleurs sont les précurseurs des colonisateurs européens. Burikukiye trace dans sa déclaration l’alliance politico-religieuse assez riche qui a caractérisé la période d’avant l’assassinat du Prince Louis RWAGASORE et il souligne que l’Eglise a servi de près ou de loin dans les coups d’Etat que le Burundi a connu jusqu’à nos jours. A titre d’exemple en 1972, l’Abbe Michel KAYOYA a été assassiné sous la bénédiction de certains responsables de l’Eglise Catholique et personne n’a rien dit. Le Parti CNDD-FDD ne nie pas l’analyse de ce responsable de CAPES + du fait que certains membres de l’Eglise Catholique ont contribué dans l’histoire malheureuse du Burundi.
Le comportement de l’Eglise Catholique depuis 2010 et spécialement depuis le 26 Avril 2015 par des gestes habituels d’un certain nombre de prélats de cette confession religieuse a déçu les démocrates Burundais en particulier et tout le Peuple Burundais en général. Mais plus particulièrement encore il a été vu un activisme inconsidéré de certains responsables de cette confession religieuse se traduisant par la volonté de mettre fin aux élections en sabotant la CENI et en voulant bloquer le fonctionnement de la CVR. Et tout cela s’accompagnait de communiqués incendiaires pendant leurs homélies jusqu’à faire penser que l’Eglise Catholique n’avait plus de rôle spirituel mais uniquement politique. La volonté de diviser les chrétiens a été exprimée tantôt ouvertement tantôt à demi-mots par certains responsables de l’Eglise Catholique ainsi que le souci d’opposer les chrétiens aux différents membres des Partis politiques ont poussé plus d’un à se poser des questions de la véritable mission des Chefs du clergé Burundais. De tels agissements devraient positivement changer pour qu’enfin de compte les responsables des églises poursuivent leur mission principale de prêcher la bonne nouvelle ;
6. Au regard des fosses communes récemment découvertes dans les quartiers contestataires révélées par les jeunes insurgés terroristes déçus, il a été mis à nu le rôle de Paul KAGAME dans la déstabilisation du Burundi en donnant les formations et les armes aux jeunes insurgés et aux journalistes impliqués. Et comme dit plus haut, le Parti CNDD-FDD rend par voie de conséquence Paul KAGAME et Louis Michel responsables de tous les dégâts humains, matériels, fosses communes, terrorisme, disparition des Bagumyabanga, diabolisation des institutions du pays jusqu’à les traiter de génocidaire, planification de génocide au Burundi à la suite du contenu des révélations faites ;
7. Le Parti CNDD-FDD a toujours informé la Communauté Nationale et Internationale à propos des vrais commanditaires de toutes les atrocités commises au Burundi depuis l’indépendance et a mis une insistance sur le rôle joué par des pays étrangers et Organisations Internationales dans le complot contre les institutions élues depuis l’indépendance jusqu’aujourd’hui. Il a été fait mention de l’utilisation de petits groupes de gens comme noyaux de départ pour détruire les pouvoirs indésirables. A chaque fois, des forces internationales dans les finances et dans les médias ont vite transformé les analyses des démocrates Burundais en dérision pour brouiller les pistes. Aujourd’hui il n’y a plus moyens de brouiller puisque les exécutants eux-mêmes depuis le 26 Avril 2015 démontent toute l’architecture de la malédiction planifiée contre le Burundi. Ceux qui se sentent concernés commencent à pousser des cris de détresses et à formuler des arguments, à la limite enfantins, pour se dédouaner comme ce quelqu’un qui écrit toute une litanie de mots ou de définitions autour de la victimisation pour uniquement montrer qu’il n’est pas dedans. Il lui faudra des années et des années pour prouver que réellement il n’est pas dedans. Ce n’est pas une petite définition qui le rendra clean. Encore une fois, le Parti CNDD-FDD trouve dans cette gesticulation argumentaire les raisons de pousser plus loin et de constater la véracité de l’adage qui dit que qui s’excuse trop s’accuse. Pourquoi alors trembler dans tous les pantalons au lieu de rester serein ?
8. Concernant le dialogue Inter Burundais, le Parti CNDD-FDD constate après milles révélations des insurgés qui se sont rendus, que sa détermination à ne pas dialoguer avec les terroristes putschistes reste de mise et doit demeurer inchangée pour la raison suivante : comme cela se fait en Europe et présentement en Belgique ce 22 Mars 2016, tout terroriste doit être pourchassé partout où il est ; en plus que les commanditaires de crimes au Burundi depuis le 26 Avril 2015 ne sont ni politiciens ni animés de bonne volonté pour le futur du pays, ce ne sont que des criminels qui porteront à jamais dans leurs cœurs les fosses communes, les assassinats inutiles, la destruction des matériels, du génocide, et pour preuve voilà qu’ ils viennent d’assassiner d’autres vaillants officiers de la FDN en date du 22 Mars 2015, il s’agit du Colonel Darius IKURAKURE, Major Didier MUHIMPUNDU ainsi que l’enlèvement de Dieudonné NSENGIYUMVA un policier. Le Peuple Burundais est conscient que leurs disparitions n’ont point de significations politiques et les commanditaires ne veulent autre chose que continuer leur sale besogne de diviser les corps de défense et de sécurité mais en vain ;
9. Chaque fois qu’il y a eu des élections, conformément aux normes du moment, il y a eu toujours des morts et des massacres. Ce qui est étonnant et que les planificateurs de ses malheurs recourent toujours aux mêmes méthodes comme s’ils n’évoluent pas dans leurs têtes en oubliant que le Peuple Burundais murit politiquement chaque jours. Ce qui semblait secret hier ne l’est plus aujourd’hui. Hier, en 1961, 1965, 1972-1973, 1988 et 1993, tout était flou ; depuis 2005 les fauteurs de malheurs ont joué à ciel ouvert. Aujourd’hui leurs planifications s’observent comme un film. Point alors de discuter ;
10. Le Parti CNDD-FDD termine son propos en demandant aux créateurs de malheurs de s’amender et de demander pardon parce que chaque fois qu’ils argumentent, ils donnent d’autres raisons de s’enfoncer davantage et cela n’est pas l’attribut d’un Homme. Un Homme est celui qui sait assumer ses responsabilités pour ne pas être vu comme un lâche par les vivants et les morts. Ainsi donc, le Parti CNDD-FDD invite tous ceux qui ne sont pas frappés par la résolution 2248 du 12 Novembre 2015 à venir participer dans le dialogue Inter Burundais avec l’esprit de dire rien que la vérité car il n’y a plus rien à partager et cette invitation est inclusive et permettra de franchir une étape considérable surtout en matière de la bonne gouvernance en général et électorale en particulier.
– Fait à Bujumbura le 26 Mars 2016
Très Honorable Pascal NYABENDA
Président du Parti CNDD-FDD.