Une présence policière de l’ONU pour bientôt?

Le Conseil de sécurité a voté, dans la nuit de vendredi au samedi 2 avril, une résolution qui doit faciliter le déploiement d’une force de police au Burundi. Le gouvernement burundais et l’ONU doivent encore s’accorder sur les détails techniques de la mission dans les prochains jours. Selon le Représentant permanent du Burundi aux Nations Unies, Albert Shingiro, il s’agirait d’une trentaine d’experts et d’observateurs non armés qui seraient déployés principalement à Bujumbura et à la frontière avec le Rwanda.

Cette résolution, présentée par la France, confie au secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, le soin de dresser, dans les quinze prochains jours, une liste d’options pour le déploiement de cette trentaine de policiers. Cependant et d’ores et déjà, le texte ouvre ainsi la possibilité d’envoyer des policiers des Nations unies au Burundi. Joint par RFI, Albert Shingiro, Représentant permanent du Burundi des Nations unies, se félicite de cette décision.

« Si les Nations unies offrent aussi une présence d’observateurs ou d’experts, en petit nombre, cela pourrait aussi nous permettre de travailler dans la transparence. La transparence actuellement est au centre de notre priorité », a-t-il déclaré avant d’ajouter que rien ne se fera sans l’accord du gouvernement burundais.

« Il y a un préalable à tout cela. D’abord on entre en discussion, on négocie et puis on signe le mémorandum d’entente. Après avoir signé, l’Onu se préparera pour la logistique mais une chose est certaine, cela nécessitera un accord préalable du gouvernement », a tenu à préciser Albert Shingiro.

Pour le Représentant permanent du Burundi des Nations unies, cette résolution est aussi un message visant, en particulier, le Rwanda.

« Autre chose, la résolution lance un message très fort aux acteurs de la région pour qu’il n’y ait pas ce qu’on appelle entraînement et équipement des groupes armés pour déstabiliser d’autres pays. Pour nous, ces messages régionaux visent, pour le moment, le Rwanda. Diplomatiquement, la résolution n’a pas voulu préciser le nom mais ça concerne le Rwanda », a indiqué, à RFI, Albert Shingiro.

RFI