Obama« Vingt deux ans après le génocide, nous sommes aux côtés du peuple du Rwanda pour commémorer plus de 800.000 hommes, femmes, et enfants qui ont perdu leurs vies pendant 100 jours de violence indicible. Nous honorons non seulement les victimes, mais aussi ceux qui ont risqué leur vie pour sauver les autres, aussi bien que les survivants qui portent le souvenir de ces atrocités. En ce jour solennel, nous nous souvenons de notre commune humanité et nous partageons l’engagement de protéger les civils et de faire en sorte que les atrocités de masse d’une telle ampleur ne se reproduisent plus.
Aujourd’hui, comme les USA s’associent à la douleur du peuple rwandais, nous sommes inspirés par le progrès que le Rwanda a accompli en dépassant ces crimes horribles et en édifiant un futur plus pacifique et prosper pour ses citoyens. Le gouvernement des USA et le peuple américain continuerons à élargir notre amitié et notre coopération avec le Rwanda, tout en confirmant notre engagement à protéger les personnes vulnérables, à prévenir les atrocités de masse, e à soutenir la dignité intrinsèque de chaque être humain. »
COMMENTAIRE
Une déclaration épocale, qui a sans doute rendu furieux Kagame. Dans cette déclaration, Obama parle du Rwanda, du peuple rwandais, et jamais du gouvernement rwandais. Le président Obama parle de génocide des hommes, des femmes et des enfants qui ont perdu leur vie, mais il n’a pas cité une seule fois la parole « tutsi », rendant ainsi justice aux centaines de milliers de hutu et même des étrangers qui ont péri en 1994. Le mot génocide est utilisé une seule fois, tandis que par la suite Obama revient plusieurs fois sur « atrocités de masse » [dont Kagame s’est rendu coupable en massacrant les réfugiés hutu au Rwanda et au Congo]. Obama a rendu hommage aux sauveteurs, qui étaient des Hutu, qui ont risqué leurs vies en cachant les tutsi. Enfin, le président Obama s’est engagé à protéger les personnes vulnérables (pour le moment ce sont les hutu) et à soutenir la DIGNITÉ INTRINSÈQUE de chaque être humain. Par cette phrase apparemment anodine, Obama refuse la stratification ethnique ou raciale, mais trouve seulement importante la commune humanité, rien de plus.
Par cette déclaration, Obama viole la Constitution Rwandaise, qui a réduit le génocide aux seuls tutsi, renvoyant aux oubliettes les centaines de milliers de hutu massacrés par le FPR. La journaliste américaine Ann Garrison qui suit de près la situation rwandaise dit que Obama serait accusé de négationnisme, s’il n’était pas protégé par son pouvoir de Chef d’Etat des USA.
Quoi qu’il en soit, Obama vient de casser un mythe; depuis ce jour, tout le monde aura la liberté de dire la vérité: il y a eu un génocide rwandais, qui a emporté toutes les ethnies. Maintenant il faut chercher qui l’a déclenché, c’est-à-dire qui a abattu l’avion du Président Habyarimana et Ntaryamira.
Statement by the President on the 22nd Anniversary of the Genocide in Rwanda
Twenty-two years after the genocide, we stand with the people of Rwanda to commemorate the more than 800,000 men, women, and children whose lives were lost during 100 days of unspeakable violence. We honor not just the victims but also those who risked their lives to save others as well as the survivors who carry the memories of these atrocities. On this solemn day, we remind ourselves of our common humanity and shared commitment to protecting civilians and ensuring that mass atrocities of this magnitude never happen again.
Today, even as the United States grieves with the Rwandan people, we are inspired by the progress Rwanda has made in moving beyond these horrible crimes and in building a more peaceful and prosperous future for its citizens. The United States Government and the American people will continue to extend our friendship and partnership to Rwanda as we reconfirm our commitment to protecting the vulnerable, to preventing mass atrocities, and to upholding the inherent dignity of every human being.
burundiindependent
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