Depuis le mois de décembre le Burundi n’a pas connu de violence de masse, au contraire nous assistons à une diminution sensible d’acte de violence, certes les fauteurs de troubles ne manquent pas mais leur élan a été sensiblement coupé à tel
Cependant il est malhonnête de prétendre à une quelconque dégradation de la situation. Ce qui m’amène à évoquer, la décision que vient de prendre l’Organisation Internationale de la Francophonie. Cette dernière vient de prendre une décision à contre courant à l’image de sa consœur ici j’ai nommé l’Union Européenne. Ces deux organisations semblent être guidées par une sorte de phobie du pouvoir de Bujumbura, phobie difficile à comprendre pour qui n’est pas averti, mais facile à saisir les contours quand on y regarde de plus prêt.
En toile de fond le lobby Belge
L’UE et l’OIF ont en commun d’être des organisations dans les quelles le gouvernement belge a une forte influence, ce gouvernement s’est depuis le début impliqué de manière ostentatoire notamment en voulant mettre à la tête du pays des personnes au service de ses intérêts sans tenir compte de la volonté de la population. Des manifestations violentes couronnées par un putsch manqué. Après ces tentatives de changement de régime par la violence, la Belgique continue actuellement de déstabiliser le pays, notamment en utilisant son influence diplomatique pour nuire au gouvernement de Bujumbura. C’est ce qui explique le caractère irréel et complètement absurde des décisions de l’UE et de l’OIF sur le Burundi. Le Gouvernement Belge héberge sur son territoire des putschistes et des acteurs violents de la crise burundaise, elle cherche à tout pris à caser par la force ces pions sur les quels elle avait misé et qui se sont révélé trop mauvais. Voilà qui explique la perte de toute logique et de toute lucidité dans la gestion du dossier Burundais.
Une chose est claire, la décision de l’OIF démontre que l’objectif premier de cette organisation n’est pas de ramener la paix et assoir la démocratie au Burundi mais bel et bien de faire tomber le Gouvernement de Bujumbura. L’instauration d’une démocratie véritable source d’une paix dans le pays est le cadet de leurs soucis. Leur priorité c’est de mettre à Bujumbura des personnes qui leur sont dévouées, qui obéiront aux doigts et à l’œil et surtout qui n’oseront jamais aller contre leur intérêts dans la sous région. Tel est le crédo de la Belgique et des puissances occidentales en général.
Par Anselme Hakiza, Amahoro Iwacu