Un haut responsable de l’Onu reconnait qu’il n’y a pas risque de génocide au Burundi.

Contrairement au câble hideux et cruel du représentant du secrétaire général de l’ONU au Burundi, il n’y a pas eu de distribution d’armes aux jeunes du parti au pouvoir. Mais devant l’assise nationale impressionnante du parti CNDD-FDD et la popularité du président Nkurunziza auprès des paysans sur les mille et une collines du Burundi, l’opposition burundaise sait qu’elle ne va rien changer en 2015. La stratégie trouvée par certains diplomates accrédités au Burundi serait-elle de diaboliser le régime et d’alerter à tout-bout-de champ contre un génocide? Quand le président d’une aile illégale de l’UPRONA Charles NDITIJE affirme que le CNDD-FDD a peur de perdre les élections et qu’il recourt aux intimidations et à une alliance avec les milices interahamwe du Rwanda, il croit tromper qui? Quel Burundais peut oublier que la stratégie du génocide sélectif a été l’arme utilisée par l’UPRONA en 1965, 1969,1972,1988,1993? Qui a oublié l’apartheid des U et des I sur les listes des élèves au Burundi? Il faut plutôt surveiller de près les politiciens sans projet de société et qui se transforment en mercenaires comme c’est le cas de cette aile de l’UPRONA et de l’ADC pour ramener la tutelle internationale sur le Burundi et espérer des négociations pour le partage du pouvoir.
Il faut se rassurer et rassurer les Burundais comme vient de le faire ce diplomate réaliste et objectif de passage au Burundi: « Le secrétaire général adjoint et conseiller spécial du secrétaire général de l’ONU chargé de la prévention du génocide, Adama Dieng, a reconnu jeudi au cours d’une audience auprès du chef de l’Etat burundais Pierre Nkurunziza, que le Burundi a déjà enregistré des avancées significatives en matière de paix et de réconciliation à tel point qu’on ne peut pas parler de génocide en gestation dans ce pays. « Ma présence ici ne signifie pas qu’il y a risque de génocide au Burundi, loin de là, le Burundi est un pays dont il faut saluer les institutions », a souligné M. Dieng devant les media.
« Je salue les efforts fournis par les autorités burundaises dans le rétablissement de la paix sur toute l’étendue de la République et l’encouragement sur cette lancée car la paix n’a pas de prix. Je connais le Burundi d’il y a une décennie meurtri par des violences cycliques interethniques », a-t-il souligné.
M. Dieng a révélé avoir rencontré les représentants de la société civile, des médias, des partis politiques et des membres du Gouvernement. A tout ce monde, il a recommandé « d’éviter un langage qui incite à la haine ethnique étant donné que le Burundi vient de très loin ». Aux hommes et femmes des médias, il a recommandé « de manière particulière le respect du code de déontologie professionnelle ».

Lu pour vous,
Kabuto Daniel