La mort du Brigadier Général BARARUZA a sonné à Bujumbura comme une nouvelle escalade dans les assassinats ciblés.
Ce général tutsi ex-FAB( Forces armées Burundaises) était l’un des rares à pouvoir revendiquer une neutralité stricte vis à vis de la population et surtout aux regards du rôle régalien de l’armée, à savoir protéger la population sans défense et défendre le territoire national sans se mêler de la politique(comme c’est devenue une fâcheuse tradition au Burundi)
Un des rares à avoir laisser passer des populations de Kamenge (dominance hutu) tranquillement lorsque la situation était plus que tendu entre les autres commandants de troupes par rapport à la dite population du nord de Bujumbura.
Des commentaires qui circulent dans la rue à Bujumbura, il semblerait même qu’il aurait été pressenti pour pouvoir être proposé au ministère de la défense.
Rappelez vous en 1995-1996 le renversement du HUTU Ntibantunganya( alors président après l’assassinat de ses deux prédécesseurs hutu; les présidents Ntaryamira et Ndadaye), le coup d’état du major putschiste récidiviste Buyoya avait été précédé par des assassinats ciblés conduits par les escadrons de la mort alors appelés sans échecs, la fameuse jeunesse sojedem. Buyoya s’arrangera pour que la plupart des leaders obtiennent des bourses d’études pour partir soit en Angleterre soit au Canada où ils se referont une certaine virginité.
Des sources concordantes ont affirmé que Buyoya pour préparer son coup avait soutenue cette jeunesse dans ces assassinats pour montrer qu’un hutu était incapable de diriger le pays et comme par hasard ceux qui tombaient sous les balles de ces tueurs étaient en majorité des hutus. C’est ainsi que Ntibanganya essuya de sa figure une volée de merde lui lancée par la population de Bugendana peu de temps avant que Buyoya ne le renverse.
Comme pour prouver tout cela, les assassinats et les meurtres ont tout de suite cessé dès le coup de force du major putschiste récidiviste(signes évidentes que Buyoya était derrière les assassinats). C’est le même major qui, au début du mois de mars de cette année 2016, était parmi ceux qui criaient qu’il y avait un génocide imminent au Burundi sans pour autant indiquer contre qui ce génocide était dirigé.
Autre fait non moins négligeable, le cerveau du coup d’état avorté du 13 mai 2015, le général Ndayirukiye(actuellement jugé dans le procès de Gitega ; centre du pays.) était l’un des exécutants de premier plan de tous les coups du major putschiste récidiviste Buyoya Pierre.
Il ne serait pas non plus inintéressant de comprendre l’éviction de Nyangoma à la tête de la caravane Cnared et l’entrée de l’autre major Bernard Busokoza; l’homme soupçonné d’avoir trempé dans le coup d’état et l’assassinat du premier président démocratiquement élu: Melchior Ndadaye en 1993.
Il n’est pas besoin de rappeler que Buyoya semble être l’homme des français dans cette lutte acharnée que se livre la France et les USA pour le contrôle de la région des grands lacs africains. Le Burundi étant situé entre la RDC(République démocratique du Congo) et la Tanzanie deux pays qui semblent petit à petit ressembler à ce que l’on a appelé le scandale géologique; tellement les sous-sols de ces pays sont riches.
Le Burundi n’est pas encore sorti de l’auberge.