Le remise en fonction de la station-radar antimissile Dniepr sera accompagné par une rénovation technique : à l’heure actuelle, les radars de ce type n’utilisent que les ondes décimétriques, tandis que les appareils de l’époque soviétiques seront remplacés par des plus modernes utilisant la longueur d’onde nécessaire, ce qui facilitera la découverte des missiles hypersoniques et balistiques, comme celle des missiles de croisière lancés depuis les mers Noire et Méditerranée.
De nos jours, des batteries-radars antimissiles sécurisent tous le périmètre de la Russie. Ainsi, si un missile américain Tomahawk lancé depuis la mer Méditerranée peut atteindre Moscou en 120 minutes, l’armée russe aurait suffisamment de temps pour l’intercepter.
La station-radar antimissile Dniepr a été construite sous l’URSS. Après la dissolution de cette dernière, la station avait été exploitée par l’Ukraine mais la Russie l’a louée pendant près d’une décennie. En 2008, le Conseil de la Fédération [chambre haute du Parlement russe] a soutenu la décision de la Douma de dénoncer l’accord avec l’Ukraine sur l’utilisation conjointe des stations radars d’alerte en cas d’attaque de missiles au vu des intentions de Kiev d’adhérer à l’OTAN.
RussiaToday