Ces derniers jours, nous assistons à une escalade de la violence, à pas feutré, mais qui a déjà occasionné beaucoup de victimes humaines sans parler des dégâts matériels. Le Palipehutu CNL fait sa campagne électorale la journée et la nuit tombée prépare son insurrection violente à l’instar de ce qui s’était passé en 2015. Mr Agathon Rwasa ne peut plus nier son implication active dans l’insurrection armée de 2015 et le coup d’état raté, puisqu’un de ses anciens lieutenants l’a déclaré au grand jour. 2020 va-t-il être bis-repetita ? Tous les signaux sont au rouge.
Le constat est que Mr Agathon Rwasa est le fer de lance du mouvement Sindumuja version 2020 qui a montré sa pleine capacité de nuisance en 2015, détruisant tout au passage y compris des membres des forces de l’ordre. C’est un outil actuellement très efficace dans les mains de ceux qui projette de voir le Burundi d’antan avec des massacres comme en 1965, 1969, 1972, 1988, 1991, 1993, 1995-2002 et dernier essai en 2015.
Quel que soit l’angle d’analyse il faut prendre Mr Agathon Rwasa au sérieux car le risque est trop grand pour qu’on laisse se mouvement insurrectionnel prendre de l’ampleur. De l’étranger, tous les Sindumuja ont cotisé pour financer les actions en cours du Palipehutu CNL sans parler des millions de dollars qu’il avait déjà reçu des milieux occidentaux qui le soutiennent. C’est une véritable coordination de moyens et d’acteurs en vue de réussir, cette fois-ci, leur coup. Même le voisin dans la sous-région est très actif dans ce cadre, les escarmouches armées à la frontière en témoignent.
Que les instances habilitées posent la question claire à Mr Agathon Rwasa et que sa réponse soit sans équivoque : ces gens violents qui s’attaquent aux simples citoyens, sont-ils réellement ses membres ? Est-il d’accord que tout fauteur de troubles doit être appréhendé et puni conformément à la loi ? Est-il prêt à assumer les conséquences de ces actes, hors-la-loi, de ses membres ? Ou est-il disposé à se distancié de ces fauteurs de troubles et comme concerné est-il prêt à collaborer avec les instances habilitées à faire régner l’ordre public sur le territoire national ? Peut-il en faire une déclaration de clarification afin de rassurer l’opinion publique ?
S’il refuse de répondre, les instances habilitées n’auront qu’à prendre leurs responsabilités, afin de garantir la sécurité et la quiétude à tous les citoyens se trouvant sur le sol burundais. Quant aux élections du 20 mai 2020 et compte tenu du fait que les membres du palipehutu CNL ont déjà annoncé qu’ils comptent les perturber, voire saboter les bureaux de vote, que toutes les mesures soient d’ores et déjà prises ainsi que toutes les options opérationnelles envisagées ; rien ne doit compromettre le renouvellement de nos institutions républicaines.
Je suis sûr et certain qu’on peut faire confiance à nos institutions, c’est la raison pour laquelle j’ose conclure mon propos par une positive attitude. Ça ira bien.
Ruvyogo Michel