Ces élections sont une étape supplémentaire dans la nouvelle dynamique d’une indépendance totale garantie par le fierté nationale responsable, dont la population ne veut plus singer qui que ce soit et quelle que soit sa puissance ou son degré d’influence. Le Burundi des bouffons est terminé depuis longtemps, quand bien même, les nostalgiques du temps béni des colonies continuent à vouloir maintenir la pression sur les forces vives des peuples afin de les ramener à la condition infrahumaine, laquelle prévalait lors de l’esclavage et/ou pendant la colonisation. Heureusement les temps changent, les hommes aussi, sauf certains quand on lit une certaine presse occidentale, dommage.
Les néo-colons n’ont pas encore compris ce message clair et limpide, ne ratent pas une seule occasion pour venir à la charge contre les institutions burundaises, s’invitent dans le débat politique burundais sans y être invités comme d’habitude, auraient aimé vicier à leur guise le résultat de ces élections au profit de leur pion qu’on ne nomme plus, continuent à chanter le même crédo terni et délavé depuis des lustres, par la volonté des peuples écrasés hier et qui sont débout aujourd’hui. Ils utilisent beaucoup d’astuces pour nous mener leur combat stratégique pouvant leur garantir la domination du monde soit par la force ou par la ruse et la manipulation des individus faibles capables et susceptibles de vendre leurs propres mères au plus offrant.
Le terrorisme de 2015 au Burundi n’aura pas lieu en 2020 malgré la mobilisation des mêmes réseaux qu’on connait déjà trop bien car c’est en forgeant qu’on devient forgeron et les Burundais ont appris énormément de cette maxime. Ce n’est pas la force de sabotage néocoloniale qui entamera la volonté des citoyens Burundais dans leur quête d’un espace de vie chèrement conquise dont le bénéfice réel sur le territoire national est observable en termes de santé, d’éducation, de démarrage économique et de construction d’infrastructures, etc…
Aujourd’hui ce 20 mai 2020, les Burundais se sont levés de bonne heure pour aller accomplir leur devoir de citoyen, dans le calme et la sérénité. Cependant, nous n’oublions pas les informations et les rumeurs qui nous prédisaient une catastrophe humanitaire à cause du covid-19 ou à défaut une guerre civile qui allait éclater et détruire définitivement le régime en place en passant par annihiler le processus électoral en cours, pour réinstaurer le régime dictatorial violent responsable des tueries en 1965, 1972 (un véritable génocide), 1988, 1991, 1993-… Puisqu’à ce jour, les néo-colons sont toujours convaincus que les anciens esclaves ou colonisés n’ont droits qu’à des régimes violents dits « forts », histoire de perpétuer de façon moderne la pratique de la chicote.
Un signe qui ne trompe pas est que tous les Sindumuja basés essentiellement en Europe, ceux qui avaient été les leaders de l’insurrection meurtrière à Bujumbura en 2015, se sont ligués tous comme un seul homme pour le soutien matériel et la propagande en faveur du dauphin de Buyoya, qu’on présente aujourd’hui abusivement comme le véritable challenger du candidat du pouvoir en place, parce qu’ils font partie du même dispositif néocolonial se voulant ramener les Burundais en peuple colonisé ou pire esclave. Le Burundi ne veut plus de ce chemin sans issue, il est sorti de ce carcan depuis longtemps, qu’on se le dise.
Pire encore, ces Sindumuja ne s’étaient pas faits enrôler en 2018 lors du référendum car ils voulaient disaient-ils le boycotter. Malheureusement, par ce fait ils se sont exclus de fait du processus électoral de 2020 car c’est le même fichier électoral qui prévaut pour les scrutins en cours. Quand ils disent qu’ils ne vont pas accepter les résultats électoraux, c’est un euphémisme car ils n’en sont pas concernés depuis leur acte de s’auto-exclure en 2018, ils ne peuvent pas participer au vote, donc, le seul soutien qu’ils peuvent apporter au dauphin de Buyoya c’est uniquement la propagande verbale.
C’est une nouvelle leçon magistrale que les Burundais sont en train de vivre mais c’est également une glorieuse expérience que le Burundi est en train de partager avec le reste du monde. Que la cloche de la renaissance des peuples africains en général a sonné et qu’en particulier le Burundi maintient son cap de marche en avant vers son destin tracé et dessiné par son peuple.
Ce soir, nous aurons écrit une nouvelle page de l’histoire, une autre va commencer.
Ruvyogo Michel