Les suppôts des occidentaux n’ont jamais réussi au Burundi

Aussitôt arrivés et en vue de coloniser le Burundi, les Allemands à défaut de le soumettre facilement, comme il en avait été pour les autres contrées, optèrent dans un premier temps à exploiter le fameux adage de « diviser pour régner », ainsi dit, ils essayèrent d’opposer au Mwami Gisabo deux hurluberlus à savoir Kilima et Maconco. Malgré cette tentative de déstabilisation, le Burundi restera uni et ne sera soumis qu’après le traité de Kiganda signé entre le Roi Gisabo et le Représentant colonial des Allemands, et ce, après la fameuse bataille à Ndago. Les deux troubadours Kilima et Maconco seront illico presto ignorés, oubliés et écartés sans ménagement puisque les colons étaient arrivés à leur fin sans leur concours.
A la veille de l’Indépendance, compte tenue de la montée en puissance du Parti UPRONA, le colonisateur décida de financer et d’encadrer des Partis politiques pour contrer l’effervescence de la population en faveur des idéaux qu’incarnaient les leaders indépendantistes de l’UPRONA en vain. Certains leaders comme Mirerekano furent contraints à l’exil et le Prince Rwagasore par moments eu la vie sauve tout simplement parce que la population faisait tout pour le cacher. Aux élections de 1961 les Partis suppôts du colonisateur furent battus à plate couture par l’UPRONA. La population burundaise par cette victoire avait clairement indiquer son sentiment de mépris aux hommes de paille qui n’étaient que des porte-voix de ceux qui leur avaient imposé le joug et l’humiliation : coups de fouets, travaux obligatoires, écrasement de l’âme du Murundi, etc…

Les élections de 1965 donneront la même leçon aux coalisés contre l’UPRONA et ce dernier ne sombrera qu’à cause de ses divisions internes notamment les deux blocs qui se haïssaient dits « Cassablanca » et « Moronvia ». Le Hima Micombero en profitera pour mettre fin à la monarchie en instaura une république et transformer le Parti UPRONA en une caisse de résonnance de la dictature, loin des idéaux originaux des initiateurs de cette entité politique. Le calvaire hima (successeurs de Micombero Bagaza et Buyoya) durera jusqu’en 1993 et prendra fin avec l’élection démocratique du Président Ndadaye.

Après l’assassinat du Président Ndandaye et de ses principaux collaborateurs, les néocoloniaux feront tout pour couper définitivement le peuple burundais de cette capacité et de cette volonté à se choisir ses dirigeants, en utilisant intensément des pseudo négociations en vue de faire avaler aux Burundais ce fait accompli et de laisser les putschistes capitaliser les acquis du coup d’état, mais en vain. Plus de 11 ans de lutte armée seront nécessaires pour que le citoyen burundais retrouve le chemin de l’urne et pour qu’il puisse affirmer son indépendance et sa liberté de se choisir ses dirigeants.

Aujourd’hui, les mêmes milieux financent, conseillent, organisent, offrent des plateaux de visibilité, imposent l’image du CNARED, travaillent dans l’ombre, bref rien n’est laissé au hasard ou n’est négligé pour rendre belle cette coalition de looseurs sans assise populaire au Burundi sauf dans les salons et les cabinets des milieux qui souhaitent s’en servir comme moyen et outil de reprise en main du Burundi indépendant.

Juste pour un clin d’œil, de la même manière que l’histoire le démontre à chaque fois que de besoin, le peuple burundais réserve une fin de non-recevoir à tout aventurier fut-il un suppôt zélé des néocoloniaux. La coalition CNARED risque de vivre cette expérience amère. Wait and see.

Cubwa Léon