Le Secrétariat permanent du Conseil national de sécurité ne reconnaît pas que des jeunes sont armés. Néanmoins, certains hommes politiques le confirment.
«C’est plus médiatique que réel », estimait la semaine dernière Sylvestre Marora, le chargé du bureau du secrétariat permanent du Conseil national de sécurité au sujet de l’armement des jeunes du parti au pouvoir. C’était lors d’une réunion de vulgarisation de la stratégie nationale de sécurité.
Sylvestre Marora, qui parle « d’invention créée par les médias » dit ne pas comprendre pourquoi les journalistes ne parviennent pas à citer les noms des gens à qui on a distribué ces armes. Car les rapports des communes, synthétisés par les comités mixtes de sécurité des provinces ne parlent en aucune façon de la distribution des armes.
Et de se demander si les journalistes ont des données tangibles recueillies sur terrain, des indicateurs vérifiables de cette action de distribution des armes : «Vous pourriez nous donner la liste et en faire une observation ou une analyse », insiste-t-il. Voila pourquoi « le secrétariat permanent ne peut pas travailler sur base des rumeurs, car l’histoire le condamnerait. »
L’intervention survenait alors que douze partis politiques ont envoyé le 25 avril une correspondance au secrétaire général des Nations unies, réclamant une commission internationale du désarmement des miliciens Imbonerakure, « le Burundi étant engagé dans une voie dangereuse qui fait craindre la perpétration d’un génocide politico-ethnique. »