La commission vérité réconciliation CVR a organisé jeudi 16 juillet une conférence de presse pour parler des activités réalisées dans le pays depuis sa mise en place. Le président de la CVR Pierre Claver Ndayicariye dit que le travail de la CVR se focalise sur la période allant de 1850 jusqu’en 2008 et que dans les sites déjà fouillés, 12403 victimes ont été exhumées.
Certaines de ces victimes sont de 1970, 1988 et 1996, a souligné Pierre Claver Ndayicariye. Pour lui, l’exhumation soulage les cœurs des familles qui ont perdu les leurs et détraumatise les esprits.
Pierre Claver Ndayicariye reconnait toute fois qu’ils n’ont pas encore fait grand-chose à voir l’étendu du territoire burundais et les sites déjà fouillés et que bientôt, ils vont entamer le sud du pays où certains qualifient d’épicentre des événements de 1972.
Certains journalistes ont posé des questions en rapport avec la neutralité de la CVR que certains qualifient de pro hutus à voir les dates régulièrement citées par la commission. Pierre Claver Ndayicariye indique que dans tous les événements qui ont endeuillés le pays, toutes les ethnies ont perdu les leurs et que la CVR est là pour réconcilier les mémoires blessés et connaitre la vérité.
Le lendemain 17 juillet 2020, la CVR a organisé une visite guidé au site de Nyambeho dans la commune Giheta en province Gitega, un site qui renferme 2 fosses communes où la CVR a trouvé 300 victimes des événements de 1972, 204 victimes sur la sous collines de Gisuru et 115 sur la sous colline de Bwoga.
Une autre visite guidée a été effectuée sur le site de Mutobo dans la même commune de Giheta où la CVR dit avoir exhumer 658 victimes dans 2 fosses communes, c’est sur ce site qu’une messe en mémoire des victimes a été célébrée.
Dans son homélie, l’Archevêque de Gitega Simon Ntamwana déplore ces actes de barbaries et de tueries systématiques mais précise qu’il existe d’autres qui subissent le même sort et demande que ces gestes de commémoration leurs soient réservés et qu’ils puissent être inhumées dans la dignité.
Par NDARIBAZE Jean Marie