Le Burundi veut normaliser les relations avec « certains » pays dont ceux de l’Union Européenne (UE), a déclaré mardi à Bujumbura le ministre burundais des Affaires étrangères et de la Coopération au développement, Albert Shingiro.
M. Shingiro tenait un point de presse en marge d’une séance de restitution de la retraite gouvernementale tenue du 21 au 23 juillet 2020 dans le chef-lieu de la province de Ngozi (nord) à l’intention du personnel de son ministère.
Le 14 mars 2016, l’UE a annoncé dans un communiqué sa décision de suspendre l’aide financière directe au gouvernement burundais en invoquant la violation par ce dernier, de l’article 96 de l’accord de partenariat économique signé en 2000 à Cotonou (Accord de Cotonou) qui lie la vingtaine de pays de l’UE à ceux de l’ACP (Afrique-Caraïbes-Pacifique).
M. Shingiro a qualifié « d’injustes et unilatérales » ces sanctions qui ont été prises contre le Burundi par les pays de l’UE.
Il a déploré que ces sanctions prises « dans la précipitation contre le Burundi et contre certains individus » pour des raisons politiques, soient des facteurs de blocage de la reprise de la coopération.
« Donc maintenant, la balle n’est pas nécessairement dans notre camp ; elle est plutôt de l’autre côté. C’est pourquoi nous devons engager un dialogue sincère et franc pour pouvoir discuter de ce qui n’allait pas au cours des années passées (…) afin de progresser ensemble vers la levée de ces sanctions », a expliqué M. Shingiro.
Le gouvernement burundais, a-t-il souligné, considère que les raisons ayant motivé la prise de ces sanctions ne sont plus là.
« J’ai rencontré personnellement, un à un, les représentants de ces pays (de l’UE) et relevé une volonté partagée. En effet, eux aussi veulent tourner la page et reprendre la coopération avec le Burundi à travers un échange mutuellement bénéfique et respectueux », a ajouté le ministre burundais.
Source Xinhua