Les Nations Unies à l’horizon 2045, Gitega pessimiste quant aux défis auxquels le monde fait face

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S’exprimant si le monde sera meilleur ou non en 2045 quand l’ONU fêtera ses 100 ans, le conseiller principal à la Présidence de la République chargé de la communication et le porte-parole de la vice-présidence de la République ont insisté sur la nécessité d’une réforme des Nations Unies.

«Ce sera peut-être pire aussi longtemps que les intérêts sectaires et  égoïstes  de certaines nations seront le leitmotiv du fonctionnement même de tout le système des Nations Unies », a réagi l’Ambassadeur Willy Nyamitwe, conseiller  principal à la Présidence chargé de la communication.

C’était ce jeudi 10 septembre à Bujumbura lors de l’échange des porte-paroles des institutions avec le système des Nations Unies au Burundi. C’est dans le cadre de la campagne de collecte des avis et proposition de solutions sur les défis, auxquels le monde fait face, initiée par le Secrétaire Général  des Nations Unies.

« Les solutions proposées inspireront de nouvelles programmes aux Nations Unies », fait savoir Désiré Ndagijimana, responsable du Centre d’informations des Nations Unies au Burundi.

A ce sujet, M. Nyamitwe soutient qu’il y a «des dinosaures» dans le Conseil  de Sécurité de l’ONU qui continueront toujours à peser de leur poids contre la transformation de l’ONU en une institution qui œuvre pour le bien de tous.

Désespoir

Anicet Mahoro, porte-parole du vice-président de la République, se dit  pessimiste car, insiste-t-il, l’ONU est outillée pour donner des solutions mais elle n’est pas si active  tel « qu’on le voudrait ». Et de conclure : « Même si les questions posées sont répondues correctement pour se donner des perspectives positives, l’Onu sera le volant des puissants et ça ne donnera rien du tout. » 

Tous les porte-paroles invités se sont accordés pour dire que l’ONU doit être réformée pour être une organisation des Nations réellement Unies au lieu d’une « organisation des Nations désunies ».  

Pour Richmond Tiemoko, représentant a.i  du système  des Nations Unies au Burundi, toutes ces préoccupations relevées seront présentées au secrétaire générale des Nations Unies. «Ça sera pris en compte dans l’analyse de toutes les propositions qui sont faites au Secrétaire général pour les 25 ans à venir. »

Les propositions de solutions aux défis du monde sont en train d’être collectées dans le monde entier à travers des séances d’échanges. Le rapport des résultats sera présenté à l’Assemblée générale des Nations Unies le lundi 21 septembre 2020.

Par Emery Kwizera