Nous sommes en droit de démentir avec fermeté le contenu d’une interview que Madame Valeria ALFIERI de la Fondation Jean-Jaurès a accordée au journaliste Esdras NDIKUMANA et diffusée par Radio France Internationale le 18 octobre 2020. Outre que le journaliste par ses questions et Madame ALFIERI dans ses réponses semblent avoir une piètre opinion du Burundi et de ses dirigeants, le contenu de l’interview est un amalgame d’inexactitudes et de slogans souvent entendus dans la bouche de ceux qui se réclament de l’opposition radicale.
Réduire les 15 ans de pouvoir de S.E.M le Président NKURUNZIZA et ses réalisations à une portion allant de 2015 à 2020 est un signe évident de mauvaise foi. Depuis 2005, soit après 12 ans de guerre civile, Il a tout fait pour réunifier les Barundi, reconstruire le pays dans tous ses aspects, remettre la population au travail, relancer le développement… La crise de 2015 voulait tout remettre en cause, à commencer par un système démocratique réinstauré en 2005 et qui commençait à s’enraciner avec deux élections générales et multipartites à son actif. La population et les institutions de la République ont tout fait pour faire échouer ce plan macabre, ce qui est à saluer.
Le Général Evariste NDAYISHIMIYE est un homme du sérail et il ne l’a jamais nié ; mieux, il est appelé comme «SAMURAGWA », ce qui veut dire qu’il est là pour perpétuer l’œuvre du Président NKURUNZIZA, mais pas que. Il s’agit d’une continuité et non une rupture, encore moins une remise en cause, d’autant plus qu’ils sont issus du même parti politique, le CNDD-FDD qui, n’en déplaise à Madame ALFIERI, est très fort et plus uni que jamais derrière le Président.
Cela dit, il ne faut pas oublier que le Candidat NDAYISHIMIYE et son parti avaient un programme qui lui a valu d’être élu de façon écrasante parmi 7 candidats. C’est celui-ci qu’il a la charge de mettre en œuvre durant son mandat. Outre qu’il est trop tôt pour évaluer les nouvelles institutions, il faut rappeler que l’évaluation ultime revient au peuple burundais.
Cela étant, les espoirs qu’Il avait suscités au début se sont traduits dans les actes. Au bout de trois mois, il faut saluer une nouvelle dynamique dans la gestion de la chose publique qui met les burundais au centre des préoccupations et des actions du Gouvernement : le succès éclatant contre la Covid-19, la gratuité des soins de santé pour les retraités, la lutte contre la corruption, le rapatriement en masse des réfugiés, les avancées en matière de politique extérieure …sont autant de réalisations que tout observateur de bonne foi doit reconnaitre.
Le pluralisme politique qui semble tant préoccuper le duo ALFIERI-NDIKUMANA est une réalité au Burundi ; la preuve indiscutable nous est donnée par les dernières élections générales : dans un pays qui compte trente six partis politiques agréés, la CENI a retenu 7 candidats sur 11 aux présidentielles et pas moins de trente(30) listes aux législatives.
Les opposants en exil qui semblent leur tenir à cœur avaient été invités à rentrer avant le processus électoral et certains ont répondu à l’appel, à part ceux qui ont maille à partir avec la justice.
Les partis politiques, au Burundi comme ailleurs, ont des composantes, jeunesse, femmes, anciens… Les IMBONERAKURE constituent la jeunesse du parti et leur mission est de vulgariser les idéaux du parti dans leur tranche d’âge. Les démilitariser suppose que c’est un mouvement armé ou une milice comme certains détracteurs le prétendent, ce qui n’a jamais été le cas. Du reste, le CNDD-FDD a cessé d’être un mouvement armé depuis qu’il a été agréé comme parti politique.
Le Burundi n’est pas un pays isolé. Outre que des diplomates burundais sont déployés à travers le monde entier, le Président NDAYISHIMIYE a promis d’ouvrir le pays au monde à travers une coopération bénéfique à toutes les parties et respectueuse des identités et de la souveraineté des Etats. Les actions posées parlent d’elles-mêmes : La visite d’Etat en Tanzanie, les contacts bilatéraux avec le Rwanda dont celui des Ministres des Affaires Etrangères en date du 20 octobre, la visite du Ministre des Affaires Etrangères de la RDC, la visite de sous-Secrétaire Général de l’ONU en charge de l’Afrique ainsi que les contacts avec l’Union Européenne…sont autant de preuves de cette volonté d’ouverture.
Le contenu de l’interview diffusée par Radio France Internationale semble être inspiré d’un certain discours négativiste sur le Burundi, tenu essentiellement par l’opposition radicale et relayé malheureusement par certains médias dont RFI. De même, le journaliste Esdras NDIKUMANA qui est en charge du Burundi au sein de cette radio est un compatriote dont les options politiques sont à l’opposé de la dynamique burundaise actuelle, ce qui le prive de toute neutralité et de toute impartialité quant il traite de l’actualité burundaise. A l’avenir, Radio France Internationale qui en est informée depuis longtemps devrait en tenir compte.
Ruvyogo Michel