L’autonomisation de la femme va de paire avec la bonne santé (A.Ndayishimiye)

L’Organisation des Premières Dames d’Afrique pour le Développement (OPDAD) en collaboration avec le ministère de la santé publique et de la lutte contre le Sida ainsi que le ministère ayant le genre dans ses attributions a organisé jeudi 19 novembre 2020 en province de Rutana, un atelier de sensibilisation des femmes leaders communautaires sur l’autonomisation économique des femmes, sur la santé de la reproduction et le VIH/SIDA, à l’endroit des femmes leaders de la région sud du pays : Bururi, Makamba, Rumonge et Rutana. Cet atelier a été organisé sous le thème :  » Contribuer au développement du pays à travers l’autonomisation de la femme et la promotion de la bonne santé de la mère et de l’enfant ».

Dans son discours de circonstance, Angeline Ndayishimiye a montré qu’autrefois le rôle de la femme était réduit aux travaux ménagers et que cette dernière faisait face à beaucoup défis. Et de déplorer que même aujourd’hui les violences faites aux femmes sont toujours une réalité au Burundi.
Malgré ces défis, la Première Dame a expliqué que certaines étapes ont néanmoins été franchises en matière de l’égalité des chances, citant pour exemple l’éducation scolaire, certaines professions auxquelles n’accédaient pas les femmes comme le domaine militaire, le transport, la construction, etc. Il a été prouvé que les femmes sont aussi efficaces que les hommes dans ces domaines, a-t-elle ajouté
Angeline Ndayishimiye se réjouit également de la place que le Gouvernement accorde à la femme burundaise avec un quota de 30% et même plus dans les organes de prise de décisions.

Elle a en outre exhorté les femmes leaders à faire preuve de solidarité dans leurs activités, à sensibiliser les autres femmes à adhérer aux coopératives, d’être des piliers de développement durable, des pionniers dans la promotion de la planification familiale, à lutter contre la discrimination et la stigmatisation de la femme, etc.
Concernant l’autonomisation de la femme, Angeline Ndayishimiye a précisé que l’autonomisation va de paire avec la santé. Et de préciser que la femme ne peut prétendre être autonome financièrement, sans qu’elle soit en bonne santé.

La Première Dame a alors invité les femmes leaders de la région sud à prendre le devant pour sensibiliser les autres femmes de leurs localités respectives à adhérer aux méthodes contraceptives pour réussir la planification familiale, source du bien-être du couple en général et des enfants en particulier.
Angeline Ndayishimiye a expliqué que l’enquête de 2017 a montré que la femme burundaise donne naissance à 5 enfants ou plus. Le Gouvernement s’est donné pour objectif qu’en 2025, une famille ne devrait pas dépasser 3 enfants, a-t-elle poursuivi.

Pour Angéline Ndayishimiye, le taux de fécondité élevé au Burundi a beaucoup de conséquences dont le chômage, les conflits fonciers suite à l’exigüité des terres cultivables, etc. Elle a interpellé les administratifs, les leaders religieux, les partenaires multilatéraux à conjuguer leurs efforts pour sensibiliser la population à la limitation des naissances, tout en précisant que l’implication de l’homme reste incontournable pour réussir ce pari.

Concernant le VIH/SIDA, la Première Dame a invité les femmes enceintes à consulter les médecins dès les premiers mois de grossesse pour connaitre leur statut sérologique, afin de prévenir à temps la transmission du VIH de la mère à l’enfant.

Au terme de cet atelier, des comités de suivi dans chaque province ont été mis en place dans le cadre du suivi de la mise en application des recommandations de l’atelier.
En marge de cet atelier et dans le cadre de la mise en œuvre de la campagne malnutrition zéro au Burundi, la Première Dame a distribué au CDS Ngoma en commune Musongati de la province de Rutana, des équipements médicaux et des aliments de supplémentassions pour les enfants et les femmes enceintes ou allaitantes souffrant de malnutrition aigue.

Les hôpitaux de Rutana, Musongati et Gihofi ainsi que les CDS de Gakungu, Gitanga, Rugunga, Ngara, Mpinga, Butezi et Kinzanza sont bénéficiaires de ces équipements médicaux et aliments de supplémentassions. Le coût de ces équipements médicaux est estimé à plus de 80 millions Fbu tandis que le coût des aliments de supplémentassions est estimé à plus de 50 millions de Fbu.

 
Par BIGIRIMANA Raphaël