Qu’on ne s’y trompe pas on est dans une confrontation entre prédateurs et proies, les uns vivent au détriment des autres. En l’occurrence les faits le démontrent, le Burundi est considéré actuellement comme une proie facile alors tous veulent se nourrir sur la bête. Tous ces fonctionnaires internationaux (dont font partie d’anciens dignitaires que l’ancien Président Pierre Buyoya est parvenu à y placer) ne sont payés que grâce aux crises dans les pays du tiers monde, comment dès lors peuvent-ils couper la branche sur laquelle ils sont assis ? Tant que leur ordinaire dépend de ces crises, leurs rapports ne seront jamais différents quelle que soit la nature et/ou le contexte d’une situation. Ils n’ont pas besoin d’effectuer un travail de terrain de vérification, ils ont juste besoin de trouver les justificatifs pour assurer leur existence. Il faut se poser la bonne question, la fin des crises dans le monde signifierait la fin de leur job.
Ils ont mis en place une ingénierie d’affaire de telle sorte que quand une crise est en vue quelque part, c’est une opportunité pour créer des postes juteux évidemment à être occupés par des experts fonctionnaires déjà chevronnés, les budgets sont votés et il ne reste plus qu’à se partager le gâteau. Rien d’étonnant qu’ils sont toujours à l’affût de la moindre faille dans un pays pour se tailler la part du lion.
Que quelqu’un me cite un seul pays qui a évité un malheur grâce au travail de ces fonctionnaires. Au contraire l’annonce d’une catastrophe réelle ou supposée est une aubaine dans laquelle veulent s’engouffrer toute une multitude de fonctionnaires et agents d’ONGE(Organisations non Gouvernementales étrangères), les premiers étant les mieux servis. Le Burundi membre des Nations Unies depuis son accession à l’indépendance en 1962 a connu un cycle de violence sans précédent en 1965-1966, 1968-1969, 1971, 1972, 1988, 1991, 1993 à nos jours, si l’efficacité de ces fonctionnaires était réelle et prouvée on ne compterait pas au Burundi autant de victimes, d’orphelins, de veuves, de veufs, des traumatisés ainsi que des tensions sociales que certains cherchent à amplifier pour les raisons explicitées plus haut. Le coupable a été vite trouvé : c’est le Gouvernement du Burundi sorti des urnes en 2015. Nul besoin, d’affirmer qu’il a hérité d’une situation difficile et que n’eut été sa clairvoyance avec la révolution de couleur qu’on lui avait balancé sous les pieds, le Burundi serait pire que la Somalie. Cela aurait arrangé, bien entendu, quelques fonctionnaires internationaux et quelques agents d’ONGE.
M. FASTAH OUGUERGOUZ, Président de la Commission d’enquête sur le Burundi, a rappelé que le mandat de la Commission qu’il préside était – en vertu de la résolution 33/24 du Conseil des droits de l’homme – d’enquêter sur les violations des droits de l’homme commises depuis avril 2015 au Burundi et de déterminer si elles sont constitutifs de crimes de droit international, d’identifier les auteurs de ces crimes, de formuler des recommandations sur les mesures à prendre pour garantir que les auteurs de ces éventuels crimes en répondent et de prendre langue avec les autorités burundaises afin d’améliorer la situation.
Ainsi annoncé ça paraît sympathique. Mais à ce jour, au vu des faux rapports qui ont été produits par ce genre de fonctionnaires et dont les émoluments dépendent du contenu alarmiste rapporté, supposé ou réel, le doute est permis quant à l’impartialité de cette équipe désireuse aussi de mener à bien sa raison d’être. Tous ces fonctionnaires qui jurent la main sur le cœur qu’ils œuvrent pour la défense des droits de l’homme, pas une seule fois dans un rapport ils ont dénoncé les manifestations violentes, pas une seule fois ils ont condamné le putsch de mai 2015, pas une seule fois ils ont déploré l’implication de certains pays dans cette crise qu’on a imposée aux Burundais.
La raison est simple, s’ils avaient ne serait-ce qu’une fois mis le doigt sur l’origine de cette crise, ils devraient reconnaître que ce sont les institutions burundaises qui sont victimes et la rédaction de ces rapports devrait aller dans ce sens. De fait, le Gouvernement aurait été naturellement reconnu qu’il a agi pour assumer ses fonctions régaliennes et que la situation est maîtrisée, ce qui en est d’ailleurs le cas aujourd’hui. Tous les fauteurs de troubles qui s’y essayent sont rapidement stoppés net. Mais comme conséquence, certains fonctionnaires et agents d’ONGE se seraient retrouvés au chômage. Alors à qui profite le crime ? Il ne faut pas faire attention à leurs larmes de crocodile quand ils font des plaidoyers en faveur de ceux qui ont échappé à la justice burundaise après avoir commis des faits répréhensibles par la Loi dans n’importe quel pays et que ces fonctionnaires et certains agents d’ONGE, par abus de langage et/ou parti pris sciemment, qualifient d’éminents défenseurs des droits de l’homme.
Leurs promesses très alléchantes de solutions durables pour asseoir plus de libertés, plus de respect des droits de la personne humaine et plus de démocratie en Somalie, en Irak, en Libye, en Syrie, au Soudan, en RDC, etc. sont devenues un véritable cauchemar/désastre non seulement pour ces pays, mais également pour leurs Régions. Ces promesses non tenues ont engendré l’augmentation du terrorisme jusqu’en Europe et en Amérique du Nord.
On n’a plus entendu leurs refrains de sauveurs du genre humain ou au moins des excuses pour leurs erreurs de jugement. Les valeurs qu’ils prêchent n’engagent finalement que ceux qui y croient.
Messiers et Mesdames les fonctionnaires et agents d’ONGE engagez-vous à dire la vérité et tout Gouvernent de quelque pays que ce soit se fera le devoir de coopérer avec vous sans réserve. La position du prédateur est toujours avantageuse mais pas toujours commode.
Ruvyogo Michel