Le Burundi reste déficitaire en termes de culture des Technologies de l’Information et de la Communication

A deux jours de la célébration de la Journée Mondiale des Télécommunications, le ministre en charge de l’information et des télécommunications, Nestor Bankumukunzi, a fait lundi un constat peu luisant en ce qui est de l’avancée de la culture des TIC au Burundi.
« Nous avons constaté que le Burundi dispose d’une infrastructure de base assez déployée en matière des TIC. Mais le constat que nous faisons, et un constat amer, est que nous sommes encore déficitaires en termes de culture TIC et que même le peu d’applications qui sont disponibles, notamment la fibre optique qui est l’une des plus denses dans la sous-région, n’est pas assez exploitée », a reconnu le ministre Nestor Bankumukunzi au cours d’un point de presse.
Or, a-t-il dit, « plus les TIC pénètrent dans un pays ou dans une communauté, plus le développement en est amélioré ».
Jusqu’à présent 50 institutions publiques et parapubliques sont certes sur un réseau connecté, mais, a-t-il dit, « pas de façon optimale » avant de tranquilliser en annonçant que le Secrétariat Exécutif des Technologies de l’Information et de la Communication (SETIC) travaille jour et nuit pour améliorer l’exploitation de ce réseau sans oublier des négociations en cours avec des partenaires dans le domaine pour les mêmes fins.
Un autre constat qui a été fait par le ministre Bankumukunzi est qu’aujourd’hui, au Burundi comme dans la plupart des autres pays du monde, les données en matière des TIC qui devraient être collectées dans un centre et mises au service du développement ne le sont pas du fait que, a-t-il dit, « elles sont plutôt disparates ou inexistantes dans certains secteurs ».
C’est pourquoi, a-t-il souligné, « les pays membres de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT) ont décidé de plaider en faveur des mégadonnées pour qu’elles soient mises au service de ces pays en vue de les aider à atteindre plus facilement les Objectifs du Millénaire pour le Développement à l’horizon 2030 ».
La célébration de la Journée Mondiale des Télécommunications qui, selon le ministre, coïncide avec la célébration de la création de l’UIT le 17 mai 1885, sera « une occasion d’examiner de plus près l’importance de la gouvernance, de la règlementation ainsi que les incidences sur la vie privée des personnes et la sécurité compte tenue de la croissance exponentielle du volume des données ».
« Donc, pour que ces données soient mises au service du développement, il faut toute une technologie qui doit l’accompagner et c’est à travers la création des centres des données au niveau de chaque pays », a indiqué le ministre Nestor Bankumukunzi qui a ajouté qu’il y aura à la fin de la semaine, dédié à cette célébration de la Journée Mondiale des Télécommunications un atelier qui va faire rencontrer tous les partenaires des TIC.

Xinhua