Une semaine après la tenue, à Dar-es-Salaam, du 18e sommet ordinaire des chefs d’Etat de la Communauté est-africaine, sommet qui a noté les avancées positives
Il s’agit d’une « Course pour la paix» (Peace run 2017) organisée samedi dernier, au stade Prince Louis Rwagasore à Bujumbura, par la même organisation régionale sous le thème : « Renforcer la paix par le sport ». C’est le président de la République, Pierre Nkurunziza, qui a donné officiellement le coup d’envoi de cette importante manifestation sportive qui a vu la participation de 8 000 coureurs venus des pays membres de la Communauté est-africaine, en présence notamment des membres du parlement, des membres du gouvernement, des membres du corps diplomatique et consulaire accrédités à Bujumbura et d’autres invités d’honneur venus des pays membres de l’Organisation régionale.
Autorisons-nous de revenir brièvement sur le dernier sommet des chefs d’Etat de Dar-es-Salaam, juste pour rappeler que de très importantes décisions ont été prises, décisions qui ont toutes dans leur finalité, un fait de progrès indéniable. Les participants à ce sommet n’ont pas manqué de manifester leur satisfaction quant aux initiatives prises par les institutions démocratiquement élues, en concertation avec le peuple burundais pour consolider la paix et la sécurité, tout en renouvelant leur soutien aux efforts sans cesse déployés allant dans le même sens.
Lorsqu’un événement aussi important que celui de « la Course pour la paix » se déroule sur le sol burundais en toute tranquillité, on ne peut s’empêcher de rappeler ce que le gouvernement a toujours indiqué à propos de la paix et de la sécurité dans notre pays : «Quand aucune des milliers d’écoles d’un pays n’est fermée et quand les gens sont libres de vaquer à leurs activités quotidiennes, quand des matchs internationaux y sont organisés et quand des concerts à ciel ouvert s’y déroulent jusqu’au petit matin, quand des agences de l’Onu y organisent des festivals de la paix et quand des mois passent sans qu’il y ait des crépitements d’armes, ce ne sont pas là les caractéristiques d’un pays en crise. Certaines localités du Burundi ont été en crise sécuritaire en 2015, certes, mais il faut avouer l’honnêteté de constater les évolutions réalisées même si le Burundi fait encore face à de grands défis socio-économiques, qui sont communs à beaucoup d’autres pays ».
Une activité aussi importante que celle de « la Course pour la paix » regroupant 8 000 participants peut-elle être organisée dans un pays où la paix et la sécurité sont en panne ? Non et non. Si les 8 000 participants se sont retrouvés sur le sol burundais pour courir pour la paix, c’est qu’il sied de souligner à gros traits les efforts déployés par le gouvernement et le peuple burundais en matière de consolidation de la paix et de la sécurité.
Le gouvernement, conscient du caractère décisif de la tâche d’édification nationale qui requiert d’abord la paix et la sécurité, entend mobiliser sans cesse l’ensemble des forces patriotiques profondément attachées à l’intérêt national en vue de l’accomplissement de cette tâche. Cette tâche doit se conjuguer avec l’ambition de notre nation à dépasser ses contradictions pour favoriser le rassemblement autour d’objectifs précis et réalistes en mesure de réhabiliter nos valeurs nationales de patriotisme, de dignité et de solidarité dans la diversité créative et féconde.
Laissons émerger en nous des valeurs de paix, d’unité et de réconciliation au seul service du développement national. L’avenir du pays en dépend.
Louis Kamwenubusa