M. Ndihokubwayo a en outre décrit l’objectif principal de la révision de cette loi comme étant la volonté de réduire la lenteur et la lourdeur de la procédure de gestion des marchés publics. C’est ainsi que les élus ont voulu savoir s’il ne serait pas logique de décentraliser la Direction nationale de contrôle des marchés publics (DNCMP), en créant par exemple des bureaux régionaux, à défaut de créer un bureau par province. Le ministre a répondu que la gestion des marchés publics au niveau des communes a été une préoccupation du gouvernement, d’où cette nouvelle loi réserve des dispositions spécifiques pour les marchés passés par les collectivités territoriales décentralisées (articles 123 à 128). Mais, bien que la décentralisation de la DNCMP paraisse pertinente, elle se heurte à l’insuffisance des moyens, a ajouté M. Ndihokubwayo.
Aux questions relatives aux délais, le même ministre a souligné que l’article 152 limite de 20 à 40 jours calendaires pour les marchés d’appel d’offres nationaux et de 30 à 60 jours calendaires pour les marchés d’appel d’offres internationaux, tandis que le délai de publication de l’avis d’appel d’offres et de réception des candidatures ou des offres est de 15 à 30 jours calendaires.
Quant à l’article 275 de ce nouveau projet de loi, il dispose que le titulaire d’un marché des travaux garantit la réparation intégrale, pendant dix ans, les désordres graves. Les élus ont voulu savoir ce que le nouveau code prévoit lorsque ces désordres sont causés par des catastrophes naturelles. Le ministre a répondu que les désordres causés par les catastrophes naturelles ne peuvent pas être garantis, du fait qu’ils ont été causés par un événement extérieur à la volonté du constructeur.
Concernant les administrateurs communaux qui se plaignent qu’il y a un manque d’expertise dans la préparation des dossiers d’appel d’offres et des mouvements de va-et-vient à Bujumbura qui causent souvent des retards dans la finalisation des dossiers d’appel d’offres, sans oublier les dépenses excessives à la charge de la commune, la plénière a jugé l’importance de la revue des missions du FONIC (Fonds national d’investissement communal) dans les meilleurs délais. De même, les élus ont fait savoir que l’argent qui passe par le FONIC échappe à la taxation de l’OBR (Office burundais des recettes) et que cette même institution ralentit le processus d’acceptation des projets proposés par les communes et de paiement des marchés publics.
SOURCE : http://abpinfos.gov.bi/spip.php?article5501