Source: french.china.org.cn
Les relations sino-burundaises sont « dominées par beaucoup de consensus importants » dans les différents domaines de coopération bilatérale et multilatérale, a déclaré samedi soir à Bujumbura Chen Xiaodong, ministre assistant des Affaires étrangères de Chine.
M. Chen a atterri à Bujumbura la même journée à 13h heure locale (11h GMT), à la tête d’une délégation du ministère chinois des Affaires étrangères pour une visite de travail de deux jours dans le cadre du « suivi et mise en oeuvre d’un accord instituant des consultations bilatérales entre le ministère burundais des Relations extérieures et de la Coopération internationale et le ministère chinois des Affaires étrangères ».
L’agenda de la délégation chinoise prévoyait que cette dernière soit reçue en audience par de hautes autorités burundaises, au premier rang desquelles Pierre Nkurunziza, président de la République et chef du gouvernement.
Le ministre burundais des Relations extérieures et de la Coopération, Alain-Aimé Nyamitwe, a signé cet accord le 15 mars à Beijing avec le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi.
« Les échanges très approfondis que ma délégation vient d’avoir tout à l’heure avec la délégation burundaise du ministère burundais des Relations extérieures et de la Coopération internationale, relèvent justement des acquis de cette visite couronnée d’un grand succès, effectuée en mars dernier en Chine par le ministre Nyamitwe », a précisé M. Chen.
Les échanges « très nourris » entre le ministre Nyamitwe et son homologue chinois Wang Yi, a-t-il ajouté, ont joué aussi un rôle très important dans la promotion des relations bilatérales.
M. Chen a dit espérer que cette visite permettra d’apporter un nouveau palier aux relations bilatérales sino-burundaises.
« Aujourd’hui, les peuples burundais et chinois, via leurs gouvernements respectifs, sont unanimes sur la nécessité de consolider davantage les relations bilatérales sino-burundaises, de promouvoir la confiance politique mutuelle et de multiplier les échanges humains », a affirmé le ministre chinois.
Selon M.Chen, la Chine et le Burundi s’accordent également sur le fait qu’il est essentiel de promouvoir leur coopération « pragmatique ».
Le représentant chinois a annoncé que la Chine va continuer à soutenir le Burundi dans les processus de construction économique, d’amélioration du bien-être social et de développement social.
« A ce jour, la Chine et le Burundi ont déjà mis en œuvre beaucoup de projets de coopération. Pour les prochaines étapes, les deux pays ont intérêt à élargir ces projets. En plus, la Chine continuera à accorder au Burundi des aides et des assistances dans la mesure du possible », a-t-il réaffirmé.
A titre d’exemple, sur l’apport chinois dans le développement économique du Burundi, M.Chen a cité l’implication chinoise dans la construction de « plusieurs infrastructures » pendant de nombreuses décennies pour renforcer la capacité économique burundaise.
« La Chine est convaincue que le peuple burundais a déjà senti les effets positifs de la mise en œuvre de ces projets de coopération, mais parce que ces projets sont très nombreux, je ne peux pas les citer un à un aujourd’ hui », a-t-il insisté.
M.Chen a souligné également que les entretiens entre les deux délégations ont fait ressortir « beaucoup de consensus » sino-burundais sur la coopération dans les affaires internationales et régionales.
« Nos échanges ont été fructueux et permettront de faire progresser davantage notre coopération dans le futur », a renchéri le ministre chinois.
Pour sa part, l’assistant du ministre burundais des Relations extérieures et de la Coopération internationale, l’ambassadeur Bernard Ntahiraja, a souligné que la Chine et le Burundi entretiennent des relations « excellentes » depuis plus de cinq décennies.
En effet, le Burundi et la Chine ont établi leurs relations diplomatiques le 21 décembre 1963.
En ce qui concerne le positionnement chinois et burundais dans les forums internationaux, M. Ntahiraja a déclaré que le Burundi et la Chine « ont des vues similaires et se soutiennent mutuellement » sur des questions politiques d’ordre international.
Par exemple, a-t-il illustré, au cours des diverses sessions du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, traitant des questions du Burundi depuis l’éclatement de la crise électorale burundaise en avril 2015, la Chine a toujours soutenu le Burundi.
S’ agissant de la coopération économique, l’ambassadeur Ntahiraja a salué le fait que la Chine appuie beaucoup de projets au Burundi « à la grande satisfaction du gouvernement et du peuple burundais ».
Sur ce palmarès, le projet de construction du barrage hydroélectrique de Ruzibazi avec pour effet bénéfique l’augmentation de la capacité énergétique du Burundi et le projet de construction du palais présidentiel.
« Vous en êtes témoins vous-mêmes, ce projet de palais présidentiel évolue très bien, et nos partenaires chinois ont réitéré leur soutien, promettant de continuer jusqu’à ce que ce projet aboutisse », a-t-il commenté.
Selon les prévisions, l’inauguration officielle de ce palais est prévue au premier trimestre de l’année prochaine.
Passant en revue la coopération sino-burundaise en matière sociale, M. Ntahiraja a indiqué que le gouvernement burundais apprécie l’apport chinois dans le secteur de l’éducation.
« En effet, la Chine est en train d’aider le Burundi à travers des nombreux étudiants burundais qui sont en train de poursuivre leurs études universitaires en Chine, ou via des stages de formation à l’intention des fonctionnaires burundais à des fins de perfectionnement professionnel », a-t-il explicité.
Dans le secteur de la santé, M. Ntahiraja a salué l’implication des médecins chirurgiens chinois dans leurs interventions régulières au Burundi pour opérer la cataracte, permettant ainsi à de « nombreux burundais mal voyants », de recouvrer la vue dans le cadre du projet de coopération sanitaire sino-burundais « Marche vers la lumière ».
Le gouvernement burundais apprécie également la « très forte visibilité de coopération chinoise » dans le domaine sanitaire, a-t-il poursuivi en citant notamment les missions médicales chinoises à l’hôpital Prince Régent Charles (HPRC) dans la province urbaine de Bujumbura-Mairie (ouest), à l’hôpital de Gitega (centre) et l’hôpital général de Mpanda en province de Bubanza (ouest).
En matière de coopération sino-burundaise dans le secteur des infrastructures, M.Ntahiraja a relevé notamment l’appui chinois dans la construction de l’Ecole normale supérieure (ENS), de l’Ecole technique professionnelle sise en zone urbaine de Kamenge (nord de Bujumbura) et du barrage hydro-électrique de Mugere.
« On retiendra en définitive que lors de nos entretiens avec cette délégation chinoise, ça aura été une occasion de faire un tour d’horizon sur la coopération sino-burundaise à l’aube du nouvel an 2018 à travers notamment le passage en revue des différents types de coopération bilatérale. De manière unanime, les membres de la délégation burundaise ont salué le soutien multiforme de la Chine au Burundi dans le cadre de la coopération bilatérale », a-t-il tranché.