Ce match de football sur une pelouse synthétique au petit terrain de Kabondo à Kinindo, en mairie de Bujumbura était riche en signification comme l’a bien souligné Claude Bochu, ambassadeur de l’UE au Burundi : « Ce match symbolise le réchauffement de nos relations politiques. Nous sommes très heureux qu’il ait eu lieu, qu’il se soit très bien passé, dans une excellente ambiance. Que la joie et la bonne humeur triomphent ».
Un avis partagé par le chef de la diplomatie burundaise : « Le sport unit les peuples, le sport unit les nations, il unit les familles ». Selon lui, ce match de football symbolise la dynamique de normalisation des relations d’amitié et de coopération entre le Burundi et l’Union européenne avec ses Etats membres.
D’après lui, ce match est un symbole important pour le dialogue que nous avons entamé au mois de février, un dialogue qui vise la levée des sanctions dans les plus brefs délais.
«Nous pensons que très bientôt les états membres de l’Union européenne qui sont des partenaires importants pour le Burundi pourront très rapidement prendre cette décision », a tenu à faire préciser le ministre Albert Shingiro.
Il a invité l’UE à emboîter le pas aux autres organisations : « Toutes les organisations du monde, tous les pays du monde ont déjà levé les sanctions contre le Burundi. Il ne reste que l’Union européenne. Mais ils sont en train de le faire, c’est une procédure, nous croyons à ce qu’ils nous disent. Donc la confiance est rétablie avec l’Union européenne ».
Pour le ministre burundais des Affaires étrangères il y a lieu de croire que très prochainement les relations entre l’union européenne et le Burundi vont atteindre le niveau le plus élevé de leur histoire.
Le chef de la diplomatie burundaise a évoqué sa récente tournée européenne : « C’était sur l’invitation de l’Union européenne, de Paris et de Berne et c’est une tournée qui a été fructueuse parce que nous avons effectivement échangé sur les sujets d’intérêt commun mais tous ces sujets ont tourné au tour des renforcements de nos relations ».
Pour le ministre Albert Shingiro l’espoir est permis : « Nous avons tous la même volonté de normaliser, de renforcer et de cimenter nos relations bilatérales. Nous pensons que très rapidement les capitales de l’Union européenne vont prendre des bonnes décisions pour le Burundi ».
L’ambassadeur de l’Union européenne, Claude Bochu s’est dit confiant : « Le réchauffement est bien engagé, il y a eu des séances de dialogue politique ». Avant cette tournée européenne, il y avait déjà deux rounds de négociations en vue d’une reprise de la coopération bilatérale suspendue depuis cinq ans.