BURUNDI/AGRICULTURE : FAIM ZÉRO AU BURUNDI D’ICI 2025

BURUNDI/AGRICULTURE : FAIM ZÉRO AU BURUNDI D’ICI 2025

Bujumbura, 20 juin 2014 (DWG) : Les travaux des Etats Généraux de l’Agriculture et de l’élevage viennent de se clôturer ce jeudi 19 juin 2014, par la lecture de déclarations et une série de recommandations à mettre en œuvre afin d’éradiquer la faim, la malnutrition et supprimer la pauvreté de la communauté burundaise. Les Parlementaires présents dans ces assises ont reconnu à travers leur déclaration que l’agriculture est un secteur clef du développement au Burundi de part sa contribution au PIB, sa participation en termes d’emplois et fourniture d’offre alimentaires ainsi que ses recettes et exportations. Honorable Diomède NTANGAMAJERI a encouragé la poursuite de réformes en cours ainsi que les recherches et innovations dans ce secteur en vue d’améliorer la vie de la population en ce qui concerne la production agricole et la croissance de revenues des ménages, a-t-il souligné.

L’Union Européenne et ses Etats Membres s’engagent à appuyer le secteur agricole

Dans la déclaration M. Fritz MEIJNDERT, Chef de Coopération à l’Ambassade des Pays Bas, de la part de l’Union Européenne et ses Etats Membres il a laissé entendre que les EGAE ont été organisés « afin de pouvoir répondre de façon optimale et durable aux défis de l’agriculture et l’élevage au Burundi. L’Union Européenne et ses états membres représentés au Burundi souhaitent que le Gouvernement initie avant la fin de l’année 2014 une concertation Etat-Partenaires Techniques et Financier pour développer une vision commune sur une approche programme, a-t-il souligné. Selon MEIJNDERT, « cette approche devrait à moyen terme permettre de renforcer l’utilisation d’instruments de mise en œuvre permettant une meilleure appropriation des appuis externes, tels que l’appui budgétaire sectoriel ou le fonds commun d’intensification durable agricole ». Pour lui, cette concertation devrait également en couvrir les aspects essentiels, tels que le CDMT (Cadre de dépenses à moyens terme), le financement basé sur les performances, les besoins en renforcement de capacité tenant compte des principes de subsidiarité et de concomitance et de répartition des tâches entre services techniques déconcentrés et Organisations Professionnelles Agricoles et de la feuille de route. Il a affirmé que l’’Union Européenne et ses Etats Membres confirment leurs engagements dans les secteurs du développement rural, de l’agriculture et de l’élevage … »

Lors de la conférence de presse Madame Odette KAYITESI, Ministre de l’Agriculture et de l’Elevage a tracé les grandes lignes de ces états généraux, les troisièmes au Burundi pour le secteur de l’agriculture et l’élevage. Selon KAYITESI, ces EGAE, édition 2014 vont grandement jouer pour répondre aux missions de son ministère et trouver de réponse appropriées. Parmi ces défis, KAYITESI pose en premier lieu le défi sur le foncier. Elle a rappelé que secteur de l’agriculture demeure le poumon national qui fait vivre plus de 95% de la population nationale mais la taille de l’exploitation agricole reste minime, c’est-à-dire entre 0,2 et 0,5 hectare par habitant/ménage.

La deuxième problématique concerne les moyens mis à la disposition du secteur agricole, surtout qu’au niveau de financements on a trouvé que moins de 2% de fonds ont été versés dans le financement du secteur agricole. Donc, les banques /institutions financières n’ont pas d’attrait vers le secteur agricole. Même s’il y a eu des avances significatives, les besoins restent énormes, car on n’est pas encore parvenu à financer le secteur agricole pour mieux répondre à toutes les questions rencontrées dans ce secteur de l’agriculture, a-t-elle renchéri.

La troisième problématique est en rapport avec l’organisation institutionnelle du secteur agricole en difficultés dues notamment à la déconcentration et l’organisation technique des services de vulgarisation. Ministre KAYITESI recommande la tenue d’une Platte forme multisectoriel pour pouvoir juguler les effets et prendre des dispositions d’adaptation et de coordination de question de nutrition, question de sécurité alimentaire. Pour y arriver, « les recommandations ont été formulées en sollicitant la mise sur pied d’une équipe d’expert qui va prendre le temps d’établir les priorités et produire une feuille de route et un plan d’action pour leur réalisation et permettre au gouvernement de bien jouer son rôle ». De ce fait, tous les partenaires (techniques, financiers et toutes associations des agriculteurs, le secteur privé et la société civile) doivent conjuguer ensemble leurs efforts dans le souci d’éradiquer la faim et la malnutrition au Burundi comme il a été stipulé dans le document de vision 2025 ainsi que les déclarations de toutes les foras.