Les burundais se lancent dans l’exploitation semi-mécanisée de l’or

Une association d’actionnaires burundais a créé la SOTB, la Société de traitement des terrils d’or au Burundi. Cette société est en train d’achever les travaux d’implantation de son usine sur la colline Nyungu en commune Gasorwe, province Muyinga. Selon le DG de la SOTB, la société apportera une valeur ajoutée dans l’exploitation de l’or au Burundi parce qu’elle va retraiter les rejets miniers résultant de l’exploitation artisanale.

Dans une interview accordée ce mardi le 15 Juin 2021 à la presse, Grégoire Nibimpa, DG de la SOTB, affirme que quand les exploitants artisanaux obtiennent 1kg d’or, l’exploitation semi-mécanisée peut récupérer environ 3 kg d’or, avec une méthode de traitement plus efficace. Et c’est justement ce que va faire la SOTB ; en plus de l’exploitation de ses propres gisements, elle va utiliser une technologie moderne pour pouvoir récupérer les particules d’or qui sont restées dans les terrils (rejets miniers) émanant des exploitations artisanales. Alors que les exploitants artisanaux recueillent l’or visible, la nouvelle technologie permettra de récupérer même les particules invisibles à l’œil nu, affirme le DG de la SOTB.

Grâce à cette nouvelle technologie et compte tenu de la teneur confirmée par les examens de laboratoire, la SOTB escompte une production de 25 Kg d’or par mois. Avec cette production la SOTB est rassurée qu’elle ne va pas travailler à perte. Son domaine d’exploitation s’étend sur 24ha de propriétés foncières que la société a achetées auprès de la population locale.

Dans son implantation la SOTB n’a pas oublié la protection de l’environnement, d’ailleurs la loi le lui oblige. Un bac de plusieurs mètres cubes va recueillir les déchets pour éviter le contact avec le sol. Et régulièrement des analyses de laboratoire seront faites pour évaluer le degré de dégradation de ses déchets.
Pour le moment, la société s’apprête à installer son propre laboratoire d’analyse. Elle ne sera plus obligée d’envoyer des échantillons dans les laboratoires situés à l’étranger. Et ce laboratoire pourra aussi faire des analyses pour le compte des autres sociétés œuvrant dans le secteur minier qui solliciteront ses services.

 
Par BARANGENZA Laurent