Semaine diplomatique: une opportunité pour la promotion du développement économique

Le corps diplomatique et consulaire et les organisations internationales accrédités au Burundi sont invités à encourager leurs pays respectifs et leurs concitoyens à venir investir au Burundi. C’était au cours d’une semaine diplomatique édition 2021, organisée par le ministère des Affaires étrangères et de la coopération au développement économique du 28 au 30 juin 2021.
 
 
 
Organisée sous le thème: « Une diplomatie économique à travers la promotion du partenariat public-privé et l’entrepreneuriat local pour la mise en œuvre du Plan national de développement (PND 2018-2021), cette semaine diplomatique a été une occasion pour les diplomates et les représentants des organisations internationales et des ONGs internationales de visiter les entreprises publiques et privées et les sites touristiques.

Pour montrer à ces hôtes de marque ce qui est en train d’être fait pour relever l’économie du pays et afin d’attirer des investissements, les hauts cadres du ministère des Affaires étrangères et de la coopération au développement les ont fait visiter l’entreprise Afritextile sise en Mairie de Bujumbura et qui est spécialisée dans la fabrication et la production des tissus.

Les chefs des missions diplomatiques et consulaires ont par la suite visité FOMI Industries, une entreprise de fabrication des fertilisants organo-minéraux et la chaux agricole. Ils ont également eu l’occasion de visiter la Société sucrière du Moso (SOSUMO) et la Banque d’Investissement pour les jeunes (BIJE). Au cours des visites guidées, les responsables des ces entreprises saisissaient ces occasion pour expliquer à leurs hôtes les opportunités et les défis auxquels leurs usines sont confrontées.

Pour promouvoir le tourisme, les chefs des missions diplomatiques et les représentants des organisations internationales ont visité la Source la plus méridionale du Nil à Rutovu en province Bururi et la Pyramide construite en 1934 à l’occasion de la découverte de cette source, par Dr Burckhart Waldecker, un explorateur allemand qui a érigé ce monument sur la crête Zaïre-Nil séparant les eaux du bassin du Congo et celles du bassin du Nil.

Après la source du Nil, les diplomates ont poursuivi leur excursion vers les failles des Allemands de Nyakazu en commune Mpingakayove dans la province de Rutana. D’après l’histoire, ces failles ont permis la fuites des allemands vers la Tanzanie pendant la 1ère guerre mondiale et servent aujourd’hui de base d’entrainements militaires.

L’excursion diplomatique s’est clôturée par la visite au centre-ville de Gitega d’un conservatoire des restes humains des massacres de 1972, exhumés aux alentours de Gitega. A cette occasion, le président de la Commission Vérité et Réconciliation Pierre Claver Ndayicariye a expliqué aux diplomates et aux représentants des organisations internationales les périodes des différentes péripéties qu’a connu le Burundi et l’objectifs des travaux d’exhumation des restes humains en cours au Burundi.

Pour Pierre Ndayicariye, le Burundi a une histoire qu’il faut conserver. Selon lui, ces restes humains constitue une mémoire que le Burundi doit garder sur laquelle la communauté burundaise doit se baser pour éviter de retomber dans les erreurs du passé et a demandé à la communauté internationale d’aider le Burundi à conserver son histoire.

Dans son discours de circonstance après cette randonnée, le Secrétaire Permanent au ministère des Affaires étrangères et de la coopération au développement a rappelé que le Burundi est encore un terrain vierge qui a beaucoup d’opportunités d’affaires et a invité investisseurs étrangers à venir investir au Burundi dans plusieurs domaines.

Il a également saisi cette opportunité pour demander aux partenaires du Burundi de soutenir l’économie du Burundi et surtout d’appuyer la SOSUMO à renouveler son usine afin qu’elle puisse produire aussi pour l’exportation.

Au nom de ses collègues, le doyen du corps diplomatique et consulaire accrédité au Burundi, l’Ambassadeur de l’Ouganda au Burundi a indiqué que leur mission dans le pays laisse entrevoir que le Burundi a besoin d’un soutien de ses partenaires bilatérales et multilatérales pour promouvoir son développement économique. Il a fait remarquer que d’après ce qu’ils ont vu et entendu pendant l’excursion, le Burundi peut être une belle destination des rendez-vous d’affaires car il regorge de beaucoup de ressources naturelles et de sites touristiques très agréables.

L’Ambassadeur de l’Ouganda a saisi cette occasion pour inviter ses collègues diplomates et représentants des organisations internationales à encourager leurs pays respectifs et leurs concitoyens à venir investir au Burundi.

Cette 6ème semaine diplomatique a été organisée par le ministère des Affaires étrangères et de la coopération au développement pour favoriser l’attrait des investisseurs étrangers. Elle a été une bonne occasion pour les diplomates et les représentants des organisations internationales de découvrir les opportunités qu’offre le Burundi et le pays compte en tirer meilleur partie.

 
Par NYANDWI Dieudonné