Les Burundais ont célébré lundi le 27ème anniversaire de l’adoption de la Charte de l’Unité Nationale, occasion pour le chef de l’Etat, Pierre Nkurunziza, de les appeler à une lutte sans merci contre les divisions ethniques.
L’appel du président Nkurunziza a été lancé à partir du chef-lieu de la province de Gitega, dans le centre du pays où se sont déroulées les festivités de cette célébration au niveau national sous le thème « Unité : bouclier permanent du Burundi »
Le chef de l’Etat a demandé aux Burundais de ne pas prêter oreille attentive aux détracteurs de l’unité nationale. « Autant ces gens-là ont sillonné les collines et les familles du pays pour enseigner les divisions ethniques, autant nous allons le faire pour enseigner le contraire, pour enseigner qu’il n’y a pas d’ethnies au Burundi », a indiqué le président, affirmant en même temps que ça sera un combat de longue haleine car, a-t-il dit, ces gens ont pris plus de 100 ans à « empoisonner » les esprits des Burundais.
« On dirait que ces gens-là n’ont rien hérité de ceux qui ont combattu pour un Burundi fort, un Burundi uni, un Burundi indépendant et un Burundi démocratique », citant dans son discours les célébrités royales qui ont dirigé le Burundi, le père de l’indépendance du pays le Prince Louis Rwagasore et le héros de la démocratie, Melchior Ndadaye.
Il a ainsi invité les Burundais d’aujourd’hui et ceux de demain de prendre pour modèles ces personnalités qui ont tout fait pour garder un Burundi uni jusqu’à y laisser leurs peaux et de lutter sans ambages pour que les divisions ethniques disparaissent à jamais.
Pour bien mener cette lutte, a-t-il dit, le gouvernement s’est déjà doté de certains instruments et vient de se doter encore d’autres. « Il s’est déjà doté de la Charte de l’Unité Nationale, de la Commission Vérité et Réconciliation et de la Commission Nationales des Terres et autres Biens. Il vient de se doter du Conseil de l’Unité Nationale et de l’Observatoire national pour la prévention et l’éradication du génocide, des crimes de guerre et des autres crimes contre l’Humanité », a annoncé le chef de l’Etat.
Il a invité les membres de ces cinq organes à tout faire pour gagner ce pari d’éliminer les divisions ethniques telles qu’elles ont été enseignées par les ennemis du Burundi avec les conséquences négatives qui s’en sont suivies (destruction des vies humaines et des biens laissant derrière elles des orphelins, des veuves et autres vulnérables, départ massif en exil des intellectuels burundais…).
Dans cette charte signée le 5 février 1991, les Burundais ont fait un serment de lutter contre les divisions et les tueries de toutes sortes et se sont également engagés à ne pas couvrir ceux qui véhiculent les idéologies divisionnistes, ainsi que ceux qui veulent accéder au pouvoir sur base des idéologies ethniques.
French.china.org.cn | le 05-02-2018