Le Parc national de la Ruvubu est d’une superficie de 50800ha, il est à cheval sur 4 provinces Cankuzo, Ruyigi et Muyinga, a été institué par la loi 1/6 du 03 mars 1980 et sa délimitation effective a été faite en 1991 avec évacuation des habitants sur 33 collines, il est actuellement parmi les plus grandes aires protégées du Burundi.
Le parc s’étant sur quatre provinces et huit communes. La longueur de son territoire est de 62 km tandis que sa largeur varie entre 5 et 13 km.
Le parc est situé dans la basse vallée de la rivière Ruvubu. Il est constitué à 75 % de savane, de 15 % de bois et de 8 % de zones herbeuses.
Sa biodiversité est caractérisée par 44 espèces de mammifères appartenant à 18 familles entre autres les Bovideae et les Veverridea, 425 espèces d’oiseaux, des reptiles et notamment des crocodiles (Crocodilus niloticus) des pythons, des cobras, 14 espèces de poissons dont le barbu est très représenté. Le chef adjoint du parc national de la Ruvubu Roger Niyonkuru indique le parc national fait face à beaucoup de défis.
C’est notamment le braconnage, les feux de brousse, la pêche non autorisée, l’insuffisance de gardes forestiers et de guides touristiques, le manque de matériel de protection pour les gardes forestiers, des appareils d’observation pour les guides touristiques, le manque d’infrastructures pour accueillir les touristes et parfois des accidents causés par les braconniers.
Le manque de moyens de surveillance, de déplacement, les faibles revenus encaissés dans le tourisme et le manque d’infirmerie pour les animaux sont également d’autres maux qui hantent le Parc national de la Ruvubu.
Pour faire face à ces défis auxquels se heurte le parc national de la Ruvubu, le projet PRRPB de la Banque mondiale est en train de doter au parc national de la Ruvubu une infrastructure servant à accueillir les touristes au secteur rive1 gauche, du côté de la Province Muyinga.
Dans le cadre de lutter contre le braconnage dans le parc national de la Ruvubu, le projet PRRPB de la Banque mondiale a donné de l’emploi aux familles Batwa riverains du parc pour débroussailler les sentiers des touristes. Le chef adjoint du parc de la Ruvubu demande au gouvernement d’équiper les garde forestiers en matériel nécessaire pour être à la hauteur de surveiller le parc.
Il demande notamment des moyens de déplacement, du matériel de protection comme les imperméables, les bottes, du matériel de surveillance de pointe, des fusils pour se protéger contre les menaces des braconniers. Il demande également des aménagements touristiques pour faire rentrer les revenus.