L’Union européenne et l’agence de coopération belge, Enabel ont signé une convention de contribution pour le programme ’’Amagara mu muryango’’ (La santé dans la famille. Ndlr) à hauteur de 55,5 millions d’euros. C’était ce lundi, 13 juin, au bureau de district sanitaire de Kabezi, dans la province de Bujumbura. Un appui au système de santé à travers l’outil de financement basé sur la performance, Phase 3.
Selon l’ambassadeur de la Délégation de l’Union européenne au Burundi, Claude Bochu, ce programme vise à améliorer la couverture sanitaire chez les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans.
« J’ai donc signé le transfert de 48 millions d’euros à ENABEL dans la perspective d’améliorer les soins de santé en particulier. ENABEL et la Belgique vont ajouter 6 millions d’euros et dans un mois, il y aura une deuxième séance de signature entre ENABEL et le ministère et donc ces montants sont mis à la disposition du ministère et ensuite seront gérés par l’ENABEL. Le financement basé sur la performance et sur la base de factures qui sont rentrées », a indiqué Claude Bochu, ambassadeur de l’UE au Burundi.
Enabel, l’agence de coopération belge, va exécuter ce programme ’’Amagara mu muryango’’. Dans cette enveloppe, Enabel a une part de 6 millions d’euros.
D’après Alain Van Gucht, ambassadeur du Royaume de Belgique au Burundi, les infrastructures, les données statistiques et la digitalisation font également partie de ce projet.
« Il me paraît évident que cette contribution a concrètement contribuée à l’amélioration de la prise en charge des enfants de moins de 5 ans, des femmes enceintes et celles qui accouchent. L’objectif finale de cet appui structurant est de créer des conditions de gestion autonome par le ministère des financements internes et externes », a fait savoir Alain Van Gucht, ambassadeur du Royaume de Belgique au Burundi.
« On sait déjà à travers des projets financés par la coopération belge que les appuis substantiels sont apportés dans le domaine de l’amélioration des infrastructures de l’énergie, de l’amélioration de la gestion des données statistiques, de la digitalisation et du développement de divers interopérabilités », a-t-il indiqué.
Selon Onesphore Nzigirabarya, secrétaire permanent au ministère de la Santé publique et de la Lutte contre le Sida, le projet couvrira toutes les 18 provinces du pays. Il a précisé que 80% des fonds sont destinés au remboursement des prestations liées au financement basé sur la performance.
« Le financement d’une partie de l’enveloppe, soit environ 80% sera consacrée aux financements du remboursement des prestations dans le cadre du financement basé sur la performance groupée à la gratuité des soins. D’autres stratégies déjà en cours seront également renforcés à travers ce financement », a fait remarquer Onesphore Nzigirabarya, secrétaire permanent au ministère de la Santé et de la Lutte contre le Sida.
Selon lui, ces objectifs cadrent bien avec les orientations du ministère à travers les différents documents normatifs dont le Plan national de développement sanitaire en cours de mise en œuvre. Ce programme ’’Amagara mu muryango’’ sera exécuté sur une durée de 4 ans. Il débutera au cours de ce mois de juin.
Par Dorine Niyungeko (Iwacu)