Sommet des Grands Lacs: accord sur le plan de désarmement des FDLR
Le sommet ministériel de la région des Grands Lacs et de l’Afrique australe s’est terminé mercredi soir. Au coeur des discussions de ces réunions entreministres et experts à Lunda, en Angola : le processus d’amnistie et de rapatriement des combattants du M23, les relations entre la RDC et le Rwanda et le processus de désarmement des éléments d’un autre groupe armé, les FDLR. Les Etats s’opposaient sur le temps à donner pour désarmer ce mouvement. Finalement, c’est le Congo qui a obtenu gain de cause.
Tous les participants s’accordent sur un point : il est temps de faire comprendre aux Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) que c’est leur dernière chance, qu’ils doivent engager un désarmement et une démobilisation complète. Le Rwanda et l’Angola soutenaient l’option courte : trois mois avant de faire parler les armes, la RDC proposait le double.
Au final, c’est ce laps de temps qui a été choisi, car le dossier est compliqué à gérer sur le terrain, explique François Mwamba, le coordinateur de la délégation de RDC : « In fine, il ne s’agit pas simplement de dire qu’ils vont juste déposer les armes. Il faut les regrouper, il faut créer les conditions, avec le Rwanda, pour qu’il y ait un rapatriement. Donc si ce qui se passe les trois premiers mois est probant, nous irons jusqu’à six mois, sinon d’autres décisions interviendront. Il est clair que si ça ne fonctionne pas, ce sont les armes qui vont parler. »
Pour le M23, le processus de rapatriement lancé
Deux autres dossiers ont été traités lors de cette réunion. Sur les incidents récents du 11 et 12 juin dernier à la frontière entre le Congo et le Rwanda, les deux parties ont consulté le rapport préliminaire établi par la Conférence internationale pour les Grands Lacs et accepté d’attendre le rapport définitif. Sur le mouvement du M23, le processus de rapatriement en court est jugé correct par les trois pays concernés, le Rwanda, la RDC et l’Ouganda, mais il a été proposé de l’accélérer.
■ ZOOM: les FDLR recherchés par le Rwanda ou la CPI exclus du processus
Pour les FDLR qui d’ici là vont accepter de se désarmer, il y a déjà un plan mis en place par le gouvernement congolais et la Monusco dont tous les combattants pourront bénéficier, à l’exception de la dizaine de FDLR recherchés par le Rwanda pour des crimes de génocide ou par la CPI pour des crimes de guerre.