A Mukike de la province Bujumbura, le Président de la République Son Excellence Evariste Ndayishimiye a débuté sa visite aux champs de pomme de terre des coopératives Sangwe de Kanyunya en zone Rukina, avant de se rendre chez un ancien fonctionnaire de l’Etat et actuellement agri-éleveur moderne de la même localité. Après une visite guidée dans son domaine agro-pastoral, Son Excellence Evariste Ndayishimiye a invité les autres retraités à lui emboîter le pas en entretenant des projets de développement.
En commune Rusaka de Mwaro, le Numéro Un Burundais a visité un champ de 3,5 hectares de pomme de terre de la coopérative Sangwe de la colline Gasenyi. Le Président Ndayishimiye encourage cette coopérative qui atteint déjà un chiffre d’affaires de 153 millions 350 milles depuis 2019.
Dans chacune de ces deux communes, Son Excellence Evariste Ndayishimiye a tenu une réunion avec les membres de différentes coopératives, les natifs et les responsables administratifs où il s’est ravi du pas franchi dans les projets de développement: « Au lieu d’être cultivées, certaines terres étaient couvertes d’arbres et des herbes sèches. J’ai fait un clin d’œil aux administratifs et à la population pour transformer ces herbes et arbres improductifs en cultures vivrières», a-t-il rappelé.
Le Chef de l’Etat constate avec satisfaction que ses conseils ont été entendus et suivis où presque toutes les collines ont des coopératives investies dans le développement de leur localité. Il s’est également réjouit de trouver que les administratifs à la base ont pris le devant pour donner un bon exemple à la population.
“Actuellement, force est de constater que la population burundaise a changé de comportement en adhérant aux coopératives pour échanger les opinions sur les projets de développement”, a-t-il renchérit.
Le Président de la République Son Excellence Evariste Ndayishimiye s’est dit également satisfait des bons résultats enregistrés par ces communes Mukike et Rusaka qui ont pris une allure remarquable dans l’exécution des projets de développement, celà grâce à l’unité et la cohésion sociale. « Notre unité est notre force », a précisé le Président Ndayishimiye avant d’appeler tous les citoyens à rester sereins car, dit-il, “la paix est la source du développement”.
“Notre ennemi commun n’est autre que la pauvreté. Changeons nos anciennes mentalités en répondant à la vision du gouvernement responsable et laborieux en pratiquant l’agriculture et l’élevage moderne”.
Au cours de ces entretiens, les représentants des coopératives des communes Mukike de la province de Bujumbura et Rusaka de la province de Mwaro ont eu l’occasion de s’exprimer, à travers leurs témoignages, sur la façon dont ils ont parvenus à réussir dans leurs projets agro-pastoraux au sein de leurs coopératives respectives.
« Nous avons eu des hauts et des bas pour commencer. Certains s’étaient même désespérés en croyant que leurs coopératives allaient tomber en faillite. Mais, puisque nous avions une vision commune, nous avons persisté et avons fini par réussir », ont-ils révélé.
Par rapport au choix de la culture de pommes de terre, les coopératives des communes de Mukike et Rusaka indiquent que cette culture est très productive et bénéfique. Beaucoup ont commencé à cultiver sur une petite superficie mais au fur du temps, ils ont agrandi les champs et pour le moment, ils arrivent même à récolter plus de 140 tonnes pour une seule saison. Ces coopératives souhaitent que leurs productions soient vendues dans d’autres provinces pour alimenter toute la population burundaise.
Ces coopératives déplorent néanmoins que certaines routes interzonales soient défectueuses, ce qui fait que l’écoulement de leur production pose problème. Ils demandent au Chef de l’Etat de réhabiliter ces routes pour faciliter ces échanges commerciaux ainsi que l’exercice de différentes activités.
Les administratifs locaux ont, quant à eux, affirmé qu’ils ont pris le devant pour prêcher par l’exemple à leurs administrés. Ils ont précisé que dans les premiers temps, la population a résisté et a refusé de changer de comportements. « La population prônait d’avoir beaucoup de vaches et voyait cela comme une grande richesse. Aussi, elle pensait que préserver une grande terre pour les vaches est un avantage pour les ménages », a témoigné l’administrateur de la commune Mukike au cours de son intervention.
“Or, les vaches locales ne donnent pas beaucoup de production. Nous avons ainsi organisé des séances de sensibilisation sur toutes les collines”, a-t-il expliqué. Les administratifs affirment qu’avec la collaboration de la population, ils vont continuer à élaborer des projets visant le développement du pays en général et de leurs communes en particulier.
La Présidence