Selon le gouverneur de la BRB, Dieudonné Murengerantwari, la raison derrière ce changement de billets de 10 mille et 5 mille BIF est l’augmentation de la circulation fiduciaire dans le circuit informel, entraînant l’instabilité des activités d’intermédiation des institutions financières qui collectent les dépôts et accordent des crédits.
D’après lui, il s’observe également une carence de ces billets dans les caisses des banques et des institutions de microfinance entraînant la déstabilisation des activités de paiement et de transfert de fonds.
Il indique qu’un délai limite de 10 jours, expirant le 17 juin 2023, est accordé aux détenteurs des billets de 10.000 BIF et de 5.000 BIF datés du 4 juillet 2018, pour les déposer sur leurs comptes ouverts dans les banques et les microfinances : « Ceux qui n’ont pas de compte, sont invités à les ouvrir en vue de respecter le délai limite qui leur est accordé ».
Et de marteler qu’à partir du 18 juin 2023, ces anciens billets n’auront plus cours légal : « Même les autres séries de billets de 10.000 et 5 000 BIF antérieures au 4 juillet 2018 cesseront d’être échangés par la Banque de la République du Burundi ».
Concernant les dépôts en cash pendant cette période de 10 jours, le total des dépôts est limité à 10 millions BIF sur un compte d’une personne physique.
Sur un compte d’une personne morale, le total de dépôts est limité à 30 millions BIF par jour et par compte : « Cette limite ne concerne pas les établissements de crédits, les institutions de microfinance collectant les dépôts du public et la Régie nationale des postes ».
Il fait savoir que les banques et les institutions de microfinance sont autorisées à effectuer l’échange manuel sans décote en faveur des détenteurs des anciens billets de 10.000 et 5 000 BIF en cours de retrait de la circulation pour un montant ne dépassant pas 100 mille BIF par personne : « Celles qui passeront outre cette mesure seront sanctionnées conformément au cadre légal et réglementaire régissant les activités bancaires ».
Le gouverneur de la BRB appelle les banques et les microfinances à faciliter l’échange des billets en cours de retrait de la circulation à leur clientèle en vue de la mise en application de cette décision : « Il est strictement interdit à toute personne physique ou morale d’effectuer l’échange des billets en cours de retrait de la circulation en dessous de leur valeur faciale ».
Pour faciliter les détenteurs de ces billets en cours de retrait de la circulation qui habitent dans des endroits ruraux éloignés des points de vente des banques et des microfinances, il rassure que la BRB va déployer ses agents pour faciliter l’échange sans dépasser un montant de 100 mille BIF par personne et par jour.
Par Egide Harerimana (Iwacu)