Quant au Secrétaire exécutif du CERDOTOLA, les bureaux hors siège s’offrent en effet comme des instances de mobilisation, de proximité et de mutualisation des forces vives de la Culture et de l’intelligence africaine pour les mettre définitivement au service de la Communauté africaine globale, reléguée au ban de l’histoire, tenues en coupe réglée, depuis le double choc de la Traite transatlantique et de la colonisation consacrée puis scellée par la Conférence de Berlin.
Le pari étant de « dé-Berliniser » l’Afrique pour construire l’Afrique voulue. selon l’Agenda 2063 de l’Union Africaine, il est apparu évident que rien de durable ne peut être envisagé sans le recours massif à la valorisation des patrimoines, arts et véhiculés par nos langues cultures de l’Afrique légués par nos ancêtres, séculaires, qui est la clé de toute libération, de tout Développement de l »Afrique.
Selon Pr Charles Binam Bikoï, secrétaire exécutif du CERDOTOLA, la mise en route de cette structure hors siège fait un nouveau départ, le renouveau de sa présence dans cette vaste région dont les terres, les terroirs et les territoires sont gorgés d’histoire à l’échelle de l’humanité entière.
Selon lui, cette ouverture du bureau régional du CERDOTOLA, c’est une aube nouvelle qui se lève sur l’institution, porteuse d’une nouvelle espérance pour le Burundi mais davantage pour l’ensemble des peuples d’Afrique.
Le CERDOTOLA plaide pour que les institutions spécialisées du continent puissent bénéficier du soutien requis pour mieux éclairer la dynamique temporelle de la globalité dans laquelle les identités culturelles africaines suggèrent les nouvelles modalités d’expansion conquérante susceptibles d’actualiser un potentiel de transformation productive importante à travers la projection de dimensions paradigmatiques favorisant une transformation humaine globale. Pr Charles Binam Bikoï indique qu’en octobre 2022, cette institution a organisé des assises pour une nouvelle pensée africaine, le CERDOTOLA a pris le leadership dans le combat lui-même nouveau car l’Afrique ne saurait faire exception à cette règle et à cet enjeu.
Selon le secrétaire Permanent au ministère des affaires étrangères et de la coopération au développement Ferdinand Bashikako au nom du ministre qu’il a représenté dans ces cérémonies, le choix du Burundi comme siège du Bureau régional du CERDOTOLA témoigne du dynamisme de la coopération entre
cette institution et le Burundi. Celle-ci concerne des domaines multiples et variés telle que la formation, la recherche, le renforcement des capacités des cadres du
Secteur de la Culture, l’appui dans le lancement des Projets innovants tels que la numérisation des thèses à l’Université du Burundi, etc.
Il a réitéré l’engagement du gouvernement du Burundi après certains temps de réticence dans les activités de ce centre international suite aux moments de crises de plus d’une décennie, pour ce faire, le gouvernement du Burundi, en collaboration avec tous ses partenaires, ne ménagera aucun effort pour renforcer
davantage cette coopération et atteindre les objectifs qu’ils se sont fixés pour la réussite et le rayonnement effectif du CERDOTOLA au Burundi, en Afrique et partout ailleurs dans le monde en vue de contribuer à un développement durable des peuples respectifs.
Il a sollicité également le concours de tous les Etats membres et amis du CERDOTOLA, les Organisations Régionales et Internationales, la Société Civile, les partenaires bilatéraux et multilatéraux pour contribuer chacun à sa manière dans la réussite des activités du CERDOTOLA.