Les Nations Unies jouent un rôle essentiel dans la promotion des droits de l’homme et la préservation de la paix et de la sécurité internationale. L’élection du Burundi au prestigieux Conseil des Droits de l’Homme est un honneur, une fierté pour le Burundi mais en même temps un message clair et sans équivoque aux détracteurs du Burundi : les temps sont révolus, les avancées positives bien perceptibles et les contestations injustifiées de la part des ONGs instrumentalisées par l’opposition politique en exil et en déphasage des situations réelles sur terrain ne sont que des manipulations d’une certaine classe politique et sans aucun fondement objectif.
A partir de sa brillante élection récente avec 87% pour siéger au Conseil des Droits de l’homme, un organe dont le rôle est crucial dans la protection des droits fondamentaux, le Burundi entre par la tête haute audit Conseil malgré une grande campagne de sensibilisation contre le vote du Burundi menée par des ONGs occidentales en commençant par « International Service for Human Rights » . L’élection du Burundi signifie la reconnaissance internationale des avancées très significatives du Burundi en matière des droits de l’homme et déplaît aux opposants qui poursuivent leur campagne de diabolisation et de déstabilisation des institutions légitimement élues.
Cependant, au lieu de célébrer cette avancée en faveur des droits de l’homme, l’opposition burundaise a choisi de crier au scandale et d’activer toutes ses connexions en commençant par l’Europe et particulièrement la Belgique pour tenter de remettre en question la légitimité de l’élection du Burundi au Conseil des Droits de l’Homme.
Cette attitude de l’opposition, soutenue par certains membres de la communauté internationale, soulève des questions sur la manière dont les Etats du Nord membres des Nations Unies considèrent le Sud, gèrent certains conflits politiques jusqu’à l’ingérence dans les affaires intérieures des Etats comme le prouvent le caractère politique des multiples rapports commandités par l’occident à travers les mécanismes des rapporteurs spéciaux des droits de l’homme. Elle soulève ainsi la question de la politisation des droits de l’homme dans le monde et met à mal le caractère universel des droits de la personne humaine.
Par ailleurs, la politique de deux poids deux mesures en matière des droits de l’homme limite la portée de l’action du Conseil des Droits de l’homme et il est étonnant de voir qu’un mécanisme devant s’appliquer sur un continent est voté au Conseil des Droits de l’Homme par les pays occidentaux et rejeté par les pays africains où ce mécanisme est censé s’appliquer. Est-ce un mécanisme occidental? Est-ce un mécanisme devant servir d’instrument occidental pour la déstabilisation des pays du Sud? Pour l’intérêt des droits de l’homme, le caractère sélectif adopté par la communauté internationale devrait s’arrêter. Les droits civils et politiques sont, tout comme les droits socio-économiques et culturels des droits humains.
Les Nations Unies, en élisant un pays pour siéger dans l’un de leurs organes, devraient considérer cette élection comme un message de légitimité internationale en encourageant et respectant les Etats élus pour leurs réalisations et exploits.
Aussi, l’universalité des droits humains devrait être conciliée avec les principes de respect de la souveraineté des États, de non-ingérence dans les affaires intérieures, d’impartialité, d’objectivité, de non politisation, de non sélectivité, etc… Dans le contexte actuel des relations Nord Sud, l’instrumentalisation des droits de l’homme à des fins de déstabilisation des pays du Sud ne sert pas l’idéal recherché par les Nations Unies dans la promotion et protection des droits de l’homme dans le monde.
Le gouvernement burundais, élu démocratiquement, a montré son engagement envers la promotion des droits de l’homme et la stabilité dans la région. Les critiques incessantes de l’opposition à court d’argument, très souvent relayées certains pays occidentaux sont contreproductives et sans valeur ajoutée. Elles ne feront que désorienter l’opinion et entraver la capacité du Burundi à contribuer de manière positive aux efforts de promotion et de protection des Droits de l’Homme des Nations Unies dans le monde.
Pour ce qui est de la situation au Burundi, il est temps que les réseaux sociaux cessent d’être la source principale de recherche d’informations consommée par l’occident. Il est temps aussi que l’opposition politique reconnaisse le jeu démocratique, respecte les institutions en place.
Les Nations Unies devraient jouer un rôle crucial en veillant à ce que les institutions légitimes des pays élus soient respectées et soutenues. Plutôt que de donner une plateforme aux opposants politiques sans discernement, les Nations Unies devraient s’efforcer de renforcer la coopération internationale et de promouvoir la paix et la stabilité.
La préservation des droits de l’homme et de la démocratie nécessite un engagement collectif, et les Nations Unies doivent jouer un rôle central dans la promotion de ces valeurs.
En définitive, on peut regretter aujourd’hui que la communauté internationale ait tendance à sous- estimer l’importance de certains droits considérés comme essentiels au Sud comme les droits au développement, à la paix, à un environnement sain et à la solidarité internationale au profit des droits civils et politiques. Les pays du Sud global dont le Burundi ont besoin du développement. Le Nord ne devrait pas se servir des manœuvres dilatoires pour fuir la responsabilité première de son aide au développement du Sud qui a souffert de tant de maux dont le colonialisme et qui réclame à juste titre les droits à la réparation. Et l’utilisation des ONGs dans la déstabilisation ne servira ni à la promotion et à la protection des droits humains, ni au développement. Au contraire. Elle va créer, amplifier des tensions socio politiques inutiles pour aboutir à l’échec de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et de la Charte instituée par les Nations Unies à San Francisco qui, pourtant, ambitionnaient de créer les conditions pour un monde où règnent la paix et la sécurité internationales.
Par : Ntwari James