Au moment où le monde entier célébrait ce dimanche 19 novembre la Journée mondiale du souvenir des victimes des accidents de la route, au Burundi, 484 décès sur-le-champ ont été enregistrés et 2552 blessés dans 6059 accidents de la route routiers en 2022, selon l’annuaire statistique des secteurs de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité publique.
Pacifique Sabimbona, directeur général du Bureau d’Études, Expertises et Conseils en Automobile (BECA) relève un grand défi qui s’observe chez les chauffeurs des bus. Son constat : il n’y a que des auto-écoles pour la catégorie B des voitures légères au Burundi.
« Les chauffeurs des minibus de marque Toyota Hiace et des bus de marque Toyota Coaster basculent vers les catégories D1 et D2 sans passer par les auto-écoles. Ce qui limite leurs compétences en matière de conduite. Il leur faut des formations spécifiques et régulières », conseille Pacifique Sabimbona, le directeur général du BECA.
Il ajoute qu’une autre cause des accidents de la route par les transporteurs publics est liée par la vétusté des véhicules ou leur mauvais entretien. Pour lui, le pays devrait avoir un organe qui centralise toutes les activités de la sécurité routière. « Une agence de la sécurité routière par exemple », dit-il. C’est pour une formation rigoureuse avec des mises à jour.
Elle devrait faire intervenir la police, l’Assemblée nationale pour les lois et codes, le ministère des Infrastructures pour l’état de la voirie, le ministère du Transport, ministère des Finances, ministère de l’Éducation pour vulgariser des programmes dans l’enseignement sur la conduite.
Selon lui, tout cela rentre dans le but de respecter les 5 piliers qui concernent la gestion de la sécurité routière, la construction des infrastructures et leur entretien, des formations aux usagers et enfin une réponse après un accident, savoir quoi faire quand cela arrive.
Par Dorine Niyungeko (Iwacu)