Rwanda: le «procès de la terreur» ajourné au 17 juillet

Rwanda: le «procès de la terreur» ajourné au 17 juillet
(RFI 14/07/14)

Au Rwanda, le procès de Joël Mutabazi et de ses 15 coaccusés a été une nouvelle fois reporté vendredi 11 juillet.

Au Rwanda, le « procès de la terreur » a connu un nouveau rebondissement. Après les principaux prévenus, d’autres accusés qui, selon le parquet, avaient avoué leurs crimes face aux enquêteurs, se sont rétractés. Parmi eux, Cyprien Nibishaka. L’homme est accusé d’être le coordinateur au Rwanda du Congrès national rwandais (RNC) et des FDLR, et d’avoir notamment envoyé sa fiancée, Pélagie Nizeyimana – également sur le banc des accusés – en RDC suivre une formation militaire chez les rebelles hutus rwandais.

Des accusations que les prévenus ont fermement démenties face à la cour. Pélagie reconnaît bien avoir effectué un voyage en RDC, mais elle assure que c’était pour faire des achats en vue de son mariage. Cyprien a avoué avoir amené au Rwanda depuis l’Ouganda des tracs du RNC, mais, assure-t-il, il ne les a pris que par curiosité. Tous deux jurent que leurs aveux ont été extorqués.

Seul un ancien étudiant, Jean de Dieu Niyigizeyo, affirme que le RNC lui a promis de l’argent pour ses études en échange de son adhésion au parti. Il dit cependant s’être rendu à l’armée après avoir découvert que le RNC avait l’intention de travailler avec les FDLR. L’homme a également témoigné à charge contre Cyprien.

Selon le ministère de la Défense rwandais, ce « procès de la terreur » doit prouver à l’opinion publique nationale et internationale l’alliance entre les opposants en exil du RNC et les rebelles hutus des FDLR, ainsi que leur implication dans les attaques à la grenade qui frappent le Rwanda depuis 2010. Mais les accusés démentent les uns après les autres les charges portées contre eux. Ces rétractations avaient déjà provoqué plusieurs reports dans ce procès qui s’était ouvert en janvier dernier. Le procès a été ajourné au 17 juillet prochain.