La décision de l’exclure définitivement au sein du parti de Melchior Ndadaye émane du Conseil National de discipline réuni en date du 7 septembre.
Abandon des activités du parti, organisation de campagnes de désinformation et de subversion au sein des organes, dénigrement des autorités et des organes, manifestation d’un comportement récidiviste doublé d’une arrogance qui frise le mépris et volonté de créer un autre parti dit « Nyakuri ». Telles sont, explique Léonce Ngendakumana, président du parti Sahwanya Frodebu, les accusations portées contre Domitien Ndayizeye, ancien président de la République.
La goutte d’eau qui a fait déborder le vase, révèle M. Ngendakumana, est la réunion, tenue le week-end dernier à son immeuble White Stone, avec quelques « déviants » de l’idéologie du héros de la démocratie. Selon Léonce Ngendakumana, il a déjà formé des organes parallèles du parti dans les provinces de Bururi, Kayanza et Gitega. A l’Université du Burundi, poursuit-il, et en mairie, Domitien Ndayizeye a implanté ses comités.
Appel au respect de la loi
D’après le président du parti Sahwanya Frodebu, c’est en vertu de l’article 132, alinéa 4 des statuts de son parti que le conseil de discipline a saisi le comité exécutif national pour lui transmettre la décision. Il indique que le comité exécutif prend acte : « Nous venons de notifier à l’intéressé que la mesure prend effet dès sa transmission. »
Au ministère de l’Intérieur, le président du parti Sahwanya Frodebu lui recommande de faire respecter son parti régulièrement enregistré et légalement reconnu. « Il ne faut pas prêter mains forte à nos détracteurs dont M. Ndayizeye. »
Aux représentants du parti à tous les niveaux, M. Ngendakumana les exhorte à la vigilance. A la communauté internationale, un suivi de près de l’évolution politique de notre pays est sollicité. « Le contexte politique est marqué par la volonté du pouvoir de détruire toutes les formations politiques au profit du Cndd-Fdd. » Une démarche qui vise, selon le président du Sahwanya Frodebu, à enterrer définitivement la démocratie au Burundi.
Iwacu a essayé de contacter le sénateur Domitien Ndayizeye, en vain.