NAIROBI (Xinhua) — Les Etats de la Communauté d’Afrique de l’est (CAE) ont atteint un accord entre eux sur une position commune sur l’Accord de partenariat économique (APE) avec l’UE, a annoncé dimanche un officiel kényan.

Selon la secrétaire du cabinet du ministère des Affaires étrangères et du Commerce international, Amina Mohamed, l’accord ouvra la voie à la signature des APE avant l’échéance du 1er octobre.

« L’accord doit maintenant passer par des processus internes afin d’être ratifié par les deux parties avant l’échéance », a expliqué Mme Mohamed.

Si les Etats de la CAE (le Kenya, l’Ouganda, la Tanzanie, le Rwanda et le Burundi) et l’UE ne signent pas l’accord, les exportations kényanes seront sujettes à des tarifs douaniers, alors que le commerce du reste des Etats membres de la CAE sera régi par l’accord commercial « tout sauf les armes ».

Le Kenya est un grand exportateur de produits horticoles, de légumes et de fleurs vers l’UE.

« Mais à cause du retard pris au niveau de la signature de l’accord, les exportations kényanes vers l’UE pourraient être sujettes à des droits de douanes à l’importation pour une période n’excédant pas trois mois », a expliqué Mme Mohamed, ajoutant que le gouvernement a entrepris d’indemniser tous les exportateurs qui seront touchés par les taxes.

Les APE, lancés à Bruxelles en 2002, ont pour objectifs de renforcer la croissance durable, d’accroître les capacités de production et d’approvisionnement des pays Afrique, Pacifique, Caraïbes (ACP) et de promouvoir la transformation structurelle et la diversification économique des Etats ACP tout en soutenant l’intégration régionale.

Le pays a jouit d’un accès préférentiel au marché européen pendant ces 38 dernières années grâce à quatre Conventions de Lomé successives signées entre 1975 et 2000.

Mais les négociations ont été confrontés à une opposition féroce de la société civile et les experts du commerce des pays ACP, en raison du risque que les APE font peser sur les entreprises locales.

Depuis 2013, l’UE représentait 17,2% du commerce du Kenya et constitue actuellement le deuxième plus grand marché d’exportation pour le Kenya.