Réunis au Caire durant la 4e Assemblée générale extraordinaire de l’institution panafricaine, les actionnaires de la Banque africaine d’import-export ont approuvé le 20 septembre un plan de recapitalisation de 500 millions de dollars.
Pour rappel, si le principe d’une augmentation du capital d’Afreximbank avait été approuvé en juin denier, la forme qu’elle prendrait n’avait pas été alors arrêtée. Mandat avait été donné au conseil d’administration d’en définir les modalités de réalisation et d’en assurer la mise en oeuvre.
Opportunités de financement
Selon le programme approuvé samedi dernier au Caire, un volume d’actions équivalant à 500 millions de dollars sera émis en direction des actionnaires actuels de la banque. Ces derniers disposeront toutefois du droit de transférer cette offre à un autre actionnaire existant ou nouveau, avec l’approbation du conseil d’administration.
Dans son communiqué, Afreximbank note que ces nouveaux capitaux, permettront à la banque panafricaine « de tirer profit des énormes opportunités de financement engendrées par la demande croissante pour ses services et de l’accélération de la croissance économique de l’Afrique tout en maintenant une qualité de crédit solide ».S’exprimant devant les actionnaires, Jean-Louis Ekra, président d’Afreximbank a expliqué que l’institution financière avait été victime de son propre succès, notant que la banque avait crû très rapidement, mais que la demande pour ses services avait connu une croissance encore plus rapide.
40 milliards de dollars par an
Benedict Oramah, vice-président exécutif d’Afreximbank en charge du développement de la finance d’entreprise, a indiqué pour sa part, que cette hausse de capital devrait porter à 40 milliards de dollars le volume de commerce inter-africain que l’institution peut soutenir et lui permettre d’attirer environ 60 milliards de dollars en financement supplémentaire en Afrique à travers ses prêts syndiqués.
Établie en 1993 pour financer et promouvoir le commerce intra et extra-africain, Afreximbank a approuvé près de 30 milliards de dollars de facilités de crédit pour les entreprises africaines, depuis 1994, dont environ 3,5 milliards de dollars en 2013.
Tiré de Jeune AFRIQUE