source : Xinhua, le 06-11-2014
Les compagnies burundaises d’assurance devraient s’habituer à disposer des capitaux compétitifs dans un contexte d’intégration régionale au sein de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC), a déclaré mercredi M. Venant Kamana, secrétaire général de l’Agence de Régulation de Contrôle des Assurances (ARCA) du Burundi.

M. Kamana a précisé qu’en moyenne, chaque société d’assurance des autres pays de l’EAC (Rwanda, Tanzanie, Kenya, Ouganda) et de la voisine RD-Congo, dispose déjà d’un capital de près de 5 milliards de Francs burundais (3 millions USD), lors d’un entretien accordé à Xinhua en marge d’une séance de vulgarisation du nouveau code burundais d’assurance.

Dans le nouveau code burundais d’assurance du 7 janvier 2014, il est stipulé que les sociétés d’assurance doivent disposer d’un capital d’un milliard FBU pour pouvoir exercer des activités  » d’assurance non vie » et 500 millions FBU pour des activités  » d’assurance vie », a-t-il expliqué.

L’autre nouveauté de cette législation est que les compagnies ne peuvent pas exercer en même temps les deux types d’assurance. En vue de s’y conformer, a-t-il annoncé, l’ARCA a accordé un délai de trois ans aux sociétés d’assurance à partir d’août 2014 pour qu’elles puissent séparer les deux types d’assurances.

Sous l’ancienne loi sur les assurances, la plupart des sociétés d’assurance étaient agréées après avoir trompé la vigilance du ministère burundais des Finances en attestant à tort qu’elles avaient des capacités pour réunir un capital de 300 millions FBU, montant requis, alors que certaines compagnies ne disposaient pas même pas ce montant, a-t-il déploré.

Pour éviter que certaines sociétés d’assurance ne se retrouvent dans une situation de non solvabilité à l’égard de leurs assurés, le gouvernement burundais a décidé d’augmenter le capital initial d’ouverture des activités afin que chaque société garantisse au préalable sa solvabilité en démarrant ses activités avec un capital minimal d’un milliard FBU, a-t-il ajouté.