Le 23ème Sommet de l’Union africaine (UA) tenu à Malabo vient d’adopter les statuts du Fonds monétaire africain (FMA), une institution financière panafricaine dotée d’un capital initial de 22,64 milliards de dollars et ayant pour mission de promouvoir le développement économique du continent.
Le fonds, dont la mise en place est prévue par l’acte constitutif de l’UA adopté en 2000 à Syrte en Libye, a pour vocation de contribuer à la stabilité économique et à la gestion des crises financières en Afrique, en favorisant la croissance macroéconomique et le développement du commerce intra-régional.
Selon le Commissaire de l’Union africaine aux affaires économiques, Anthony Maruping, le FMA a été créé pour prendre en charge les questions macro-économiques sur le continent.
Le processus de mise en place du FMA a été retardé par l’attachement des cinq plus gros contributeurs de l’UA (Libye, Egypte, Algérie, Nigeria et Afrique du Sud) à un droit de veto sur la gestion du capital et le fonctionnement de l’institution.
Un consensus a finalement été trouvé lors du sommet de Malabo pour qu’un poste d’administrateur permanent soit attribué à chaque pays participant à plus de 3,5% au capital du FMA. L’octroi d’un droit de veto aux gros contributeurs a été cependant rejeté.
Le capital du fonds sera mobilisé auprès des Etats africains en fonction de plusieurs critères, dont notamment la taille de leurs économies et leurs réserves en devises.
L’Afrique du Sud devrait être le plus gros contributeur au capital du fonds, qui sera basé à Yaoundé, au Cameroun, avec 8,05% des parts, ce qui représente une contribution de près de 1 milliard de dollars, suivie par le Nigeria (7,94%, ou 899 millions de dollars), l’Egypte (6,12%/ 693 millions de dollars) et l’Algérie (4,59%/ 520 millions de dollars).