L’armée gouvernementale congolaise a lancé mardi ses premières attaques contre les rebelles hutus des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).

Les autorités de Kinshasa avaient annoncé fin janvier leur intention de lancer une grande offensive pour venir à bout des FDLR.

Ce groupe formé d’anciens miliciens hutus impliqués dans le génocide rwandais de 1994 est largement impliqué dans la poursuite des violences qui font rage depuis vingt ans dans l’est de la RDC.

Les combats de mardi se sont déroulés dans la province du Sud-Kivu, dans les collines proches de la ville d’Uvira, à une dizaine de kilomètres de la frontière avec le Burundi, a déclaré le général Espérant Masudi, qui dirige les opérations.

Un autre officier des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) a précisé que l’offensive lancée tôt dans la matinée avait permis de prendre le contrôle de plusieurs bastions des FDLR dans la région.

« Les FARDC ont lancé une grande attaque sur le Moyen Plateau de Mulenge (…) Cette opération était bien préparée », a dit cet officier qui a requis l’anonymat. Il a ajouté que l’armée n’avait rencontré qu’une faible résistance de la part des miliciens hutus.

Le porte-parole des FARDC, Léon Kasonga, a ensuite annoncé à la télévision que trois combattants des FDLR avaient été tués.

Au début du mois, la Mission de l’Onu en RDC (Monusco) a décidé de suspendre sa coopération avec l’armée congolaise contre les FDLR en raison des exactions dont deux généraux congolais sont soupçonnés.