Le ministère des finances, du budget et de la coopération au développement économique a organisé jeudi 06 juin 2019 un atelier d’échange à l’endroit des différents acteurs du financement de l’économie nationale (les représentants des banques, des micro finances et des entreprises) autour du thème : «Le rôle du Fonds de Solidarité Africain (FSA) dans le financement des entreprises au Burundi ».
Le Délégué du FSA Olivier Amani a indiqué que l’institution est multilatérale. Il a été créé le 21 décembre 1976 avec pour mission de faciliter le développement économique de ses Etats membres, a-t-il rappelé.
Olivier Amani a précisé que le FSA joue un rôle de catalyseur des systèmes financiers en vue de permettre, aux Etats et aux entreprises publiques et privées, à accéder aux crédits destinés à financer des projets d’investissements productifs. Le FSA facilite également la mobilisation de l’épargne interne et extérieure notamment par des interventions en garantie sur les marchés financiers, a souligné Olivier Amani.
Pour accomplir sa mission, le FSA dispose de trois techniques d’intervention : la garantie des prêts bancaires et des émissions d’emprunts obligataires, la bonification des taux d’intérêt et l’allongement de la durée des prêts par l’octroi d’avances de refinancement, a expliqué le Délégué du FSA.
Olivier Amani a précisé néanmoins que les actions du FSA sont mitigées d’une zone économique à une autre ou d’un pays à l’autre. Il a indiqué que les interventions au Burundi sont de l’ordre de 2% alors que dans d’autres pays elles arrivent même à 10%.
Pour les garanties, le FSA a déjà donné 11.8 milliards de FCFA qui ont financé 17 projets et pour le refinancement du taux d’intérêt, le FSA a déjà décaissé 188 millions de FCFA pour le Burundi, a indiqué Olivier Amani.
Il a fait savoir que les défis liés à cela sont la méconnaissance des activités du FSA et a demandé un partenariat direct avec le Burundi.
Le Ministre des finances, du budget et de la coopération au développement économique Domitien Ndihokubwayo a pour sa part indiqué que le Burundi a inscrit dans le programme national de développement 2018-2027 (PND) la transformation structurelle de l’économie pour une croissance forte, durable, résiliente, inclusive, créatrice d’emplois décents pour tous et induisant l’amélioration du bien-être social.
C’est pour cette raison que le FSA devrait aider le Burundi membre de cette institution depuis sa création il y a 40 ans, à bénéficier de tous les financements dans tous les domaines d’intervention du fond (la garantie des prêts bancaires, la bonification des taux d’intérêt et l’allongement de la durée des prêts par l’octroi d’avances de refinancement).
Le Secrétaire permanent au ministère de la santé publique a demandé aux différents acteurs présents d’élaborer des projets qui seront financés par le FSA à l’ordre de BIF 4 milliards.