En 1996 à Bugendana, le monde est tombé des nues devant le massacre des Tutsis. Le crime a été attribué à la rébellion hutue d’alors. Le président Ntibantunganya est allé s’incliner devant les dépouilles. Le piège s’est refermé sur lui car, le crime avait été commis par l’armée mono-ethnique d’alors et les sans-échecs de triste mémoire. On connaît la suite. Coup d’Etat et retour du président Pierre Buyoya au pouvoir.
Les 11 et 12 décembre derniers, la capitale s’est réveillée sous le bruit des tirs nourris et des explosions de grenades. Les camps militaires de la capitale avaient été attaqués. Il se fait savoir que les assaillants n’ont pas formé l’entrée mais jouissaient des complicités à l’intérieur. Une fois le coup déjoué, les mêmes assaillants (les Sindumuja et quelques éléments égarés de la FDN) sont allés massacrés des civils dans les quartiers de la contestation. Pour mieux accuser le gouvernement, ils criaient aux familles: « Tenez, nous vous tuons! Appelez maintenant votre Kagame au secours! Appelez maintenant lONU, appeler la Belgique! Appelez l’UE »! Pacifique NININAHAZWE s’est empressé d’accuser le gouvernement. Toutes les âmes sensibles étaient sous le choc et le crime presque parfait allait peser sur l’avenir du gouvernement!
Or, il se fait remarquer que la majorité des victimes étaient des domestiques, des enfants de familles pauvres et sans défense: des victimes idéales! Voila comment c’était en 1972: cela faisait partie de la stratégie pour imputer le massacre aux Hutus. Encore un sacrifice monstrueux qui rappelle ce que le FPR de Kagamé a réalisé au Rwanda pour prendre le pouvoir en 1994!
Averc ce coup sanglant lui infligé par les Sindumuja et leurs soutiens rwandais, espérons que Nkurunziza sache mieux réagir face à ce genre de tragédies qui ternissent l’image du gouvernement et du pays.
Editeurs B-24