L’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité, ce lundi 28 décembre, le projet de loi fixant le budget de l’État pour l’exercice 2016. Quelques innovations.
Les députés votent souvent la loi à main levée.Les députés votent souvent la loi à main levée.
Les dépenses et les recettes sont estimées respectivement à 1260,6 et 1119,9milliards, soit un déficit de 140,7 milliards. Ce budget est inférieur de plus ou moins 300 milliards par rapport au budget 2015.
Selon le ministre des Finances Tabu Abdallah Manirakiza, c’est un budget d’austérité préparé dans un environnement caractérisé par un ralentissement de l’activité économique, mais où il est observé une reprise de l’activité économique dans différents secteurs. Ainsi, estime-t-il, pour 2016, la croissance sera de 3,5% et l’inflation de 7,5%. Les réserves officielles de change seront de deux mois et la pression fiscale de 11,9%du PIB.
Parmi les grandes innovations de cette loi, on relèvera notamment le gel des annales pour tous les fonctionnaires de l’État, qui ont des salaires élevés, à l’exception de la police et de l’armée. « C’est une mesure de solidarité nationale », dira le ministre. La loi prévoit 20 milliards Fbu à utiliser dans l’harmonisation des salaires, notamment ceux des enseignants.
Autre innovation : le gel des recrutements à la Fonction publique, à l’exception des ministères de la Santé et de l’Éducation. Bien plus, les comptes en devises des ONG, associations ou projets seront désormais domiciliés à la BRB. Les bénéficiaires toucheront l’équivalent des devises en monnaie nationale dans une banque commerciale. Les comptes en devises déjà ouverts dans des banques commerciales seront fermés. Cette loi accorde aussi une subvention de 500 millions de Fbu aux communes.
Iwacu: Philippe Ngendakumana