Sur la presse
« Nous remercions le travail abattu par la presse lors de la couverture des dernières élections »
« La responsabilité de la destruction des médias incombe aux auteurs du putsch, ils avaient annoncé le contrôle du pays en ce moment là. Nous avions 20 radios avant le putsch. Maintenant, une quinzaine opèrent. La presse travaille donc au Burundi »
« Pour contrer les attaques avec des rumeurs, de fausses alertes contre Burundi, notre législation du numérique doit être revue. Par ailleurs, à la lumière de la crise que nous venons de vivre, nous devons reformer la loi sur la presse, pour que les journalistes travaillent sur de nouvelles bases »
Relations avec Paul Kagame et le Rwanda
« Aussi longtemps que je serai président, il n’y a aucune menace contre le Rwanda qui viendra du Burundi. Que nous le voulions ou pas, les destins de nos deux pays sont liés »
« Je ne peux pas répéter les mots qu’a dit Paul Kagame, jamais. Ce que je peux faire, c’est de prier pour lui. Ce que Paul Kagame a dit sur moi, seul Dieu peut lui demander des explications. Peut-être que c’est facile pour lui de gouverner maintenant le Rwanda. Mais les choses peuvent changer demain, on ne sait jamais »
« Nous avons des preuves de l’agression en provenance du Rwanda contre le Burundi, présentées devant la CIRGL. Nous avons saisi des armes et des combattants en provenance du Rwanda, certains sont morts, les prisonniers nous ont révélé des plans, les messages véhiculés par cette agression, nous savons beaucoup sur ces attaques. Face à cette situation, le Burundi n’a eu d’autre choix que de porter plainte contre le Rwanda devant les instances internationales. Nous attendons »
Origine de la crise politico-sécuritaire de 2015
« Ce qui s’est passé en 2015 est plus de l’ordre de l’insurrection que des manifestations. En tout cas, le vrai problème n’a jamais été le troisième mandat. Certains ne voulaient pas d’élections au Burundi en 2015 par tous les moyens, et l’avaient annoncé d’ailleurs depuis longtemps »
Sur le putsch de mai 2015
« Ceux qui ont trempé dans le putsch de mai dernier doivent être punis conformément à la loi, comme la Communauté Internationale l’avait condamné. Ils doivent admettre leur crime, et pas essayer de se cacher derrière des Blancs, puis demander pardon au peuple s’ils le veulent. En tant que Magistrat Suprême et avec la Magistrature burundaise, je verrai alors si la loi m’autorise de gracier ou pas »
Sur la MAPROBU
« La Constitution montre clairement les trois scénarios sous lesquels des forces étrangères entrent au Burundi. Le Gouvernement u Burundi n’a pas demandé sa venue, il n’y a pas de vide institutionnel au Burundi, et pas de belligérance. Donc la situation au Burundi ne requiert aucunement de force extérieure »
« La venue de la MAPROBU doit respecter la souveraineté du Burundi, soulignée par la résolution du Conseil de Sécurité des Nations Unies. Au cas contraire, le peuple burundais se lèvera et combattra cette invasion »
Relations avec la Belgique
« Il est temps d’interroger la responsabilité de la Belgique dans les malheurs du Burundi. C’est aussi le temps de dire la vérité dans notre pays. Est-ce que dire que Pierre Buyoya a renversé le pouvoir au Burundi, est-ce vraiment mentir? Et quand vous voyez qu’il est parmi ceux qui tiennent à chanter le génocide au Burundi, entre Hutus et Tutsis, que dire de plus? C’est juste diviser pour régner »
« Je vous demande de rentrer et de méditer sur cette question: Pourquoi les putschistes et ceux qui veulent le chaos au Burundi sont bien hébergés et entretenus au Rwanda et en Belgique? »
Sur le dialogue
« Il y a eu un mauvais départ du dialogue, à Entebbe. Son objectif, c’est de réunir les Burundais pour trouver des solutions durables à nos cycles de violences politiques. C’est pourquoi, l’erreur a consisté à Entebbe de prendre des gens dont on ne sait d’où ils viennent comme représentants des communautés burundaises. En ce qui me concerne, ce qui convient au Burundi c’est le travail de la CNDI. C’est la seule voie pour trouver des solutions durables aux problèmes du Burundi »
« Il n’y a pas de belligérance au Burundi. Il y a principalement des problèmes de sécurité sur des prétextes politiques »
« Je demande que les différentes confessions religieuses du Burundi méditent sur leur rôle dans la BurundiCrisis. Par ailleurs, parmi les questions sur lesquelles le dialogue se penchera, je souhaite voir la problématique des ethnies et de la double nationalité. Combien d’ethnies avons-nous, quid des enfants nés de parents mixtes, des Ganwa, de ces politiciens qui viennent travailler au Burundi avec une autre nationalité ? »
Sur la transition
« Retourner à la transition au Burundi, c’est détruire les Accords d’Arusha, la Constitution, les Accords de Cessez-le-feu, etc. Cela implique des conséquences énormes sur la stabilité du pays à court et long terme, ce que les gens doivent prendre en compte avant de faire des propositions fantaisistes »
Sur la question du 3ème mandat
« Solennellement, je dénonce l’injustice de la Communauté Internationale contre le Burundi sur cette question de 3ème mandat. Tout autour de notre pays, on change des Constitutions, on a effacé les limites de mandat, et c’est le silence de cette Communauté Internationale. Mais quand il s’agit des Burundais, c’est un scandale presque mondial »
« Sur cette question de modification de la Constitution ou de 3ème mandat, seul Dieu peut rendre justice au Burundi. Car en âme et conscience, je répète que la Constitution du Burundi a été respectée, et n’a pas été modifiée »
Sécurité
« Je prie les Burundais d’être compréhensifs face aux mesures de sécurité. Nous sommes en face de gens insensés. Quand vous voyez des gens vouloir détruire la FDN en tuant le Chef d’État-major, quand vous avez des gens qui s’attaquent à des camps militaires, ce que nous, à l’époque de rébellion Cndd-Fdd malgré notre armement n’avions jamais fait, préférant d’autres cibles militaires, c’est très grave. Il faut des mesures de sécurité qui s’imposent »
« Il ne faut pas minimiser les menaces de sécurité au Burundi. Cela remonte à 2005, autour de 2010 et cette année. Souvenez-vous de la campagne de rétablissement de la sécurité dans Bujumbura Rural, et ce qu’elle nous a coûté.
« Il ne faut pas généraliser: jusqu’à date, ce n’est pas le #HCR qui introduit des armes au Burundi. C’est juste un agent qui a été arrêté »
« Les habitants de #Bujumbura doivent prendre exemple sur ce qui s’est passé à Bubanza, Cibitoke, Kayanza et ailleurs. Quand il y a eu des attaques, elles n’ont pas duré car la population travaille en étroite collaboration avec administration, la FDN et la PNB. Et il n’y a pas de meilleur détecteur d’armes que l’être humain, vous les citoyens. Restez alertes, préservez votre sécurité »
« Si les parents à Bujumbura n’acceptent pas de se consacrer à l’éducation des enfants, ce sera un drame national. Face à l’intoxication idéologique politique, nous avons au moins 5 ans pour redresser l’éducation de la jeunesse urbaine au Burundi »
« La sécurité du Burundi englobe plus de 300 paramètres et pas seulement la dimension politique que certains veulent uniquement vendre »
Sur le Budget 2016
« Le Burundi n’aura pas de problème budgétaire. Nous avons des amis, si certains partent, d’autres viennent. Par ailleurs, l’OBR est là pour financer le Budget 2016. Sinon, le Burundi prendra des prêts pour financer son développement »
« Il y a des pays qui veulent des travailleurs provenant du Burundi. Le Congo, Guinée Équatoriale, à Dubaï, etc. »
Sur le développement du pays
« Après construction du nouveau Palais Présidentiel du Burundi, nous allons construire un stade moderne à Maramvya »
« Si c’est pour assurer le développement et le bien-être des Burundais, le Gouvernement n’hésitera pas à s’endetter »
« Nous attendons de nouvelles propositions sur la rénovation de l’ancienne place du Marché Central de Bujumbura »
Berahino Georges