L’IGEBU prévoit le renforcement du système de surveillance climatique et hydrologique

Le Burundi s’est joint lundi 23 mars 2020 au monde dans la célébration de la journée météorologique mondiale édition 2020 célébrée le 23 mars chaque année. Cette année, cette journée est célébrée sous le thème :  » Le Climat et l’Eau ».

A l’occasion de cette journée météorologique mondiale, le Ministère de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage via l’Institut Géographique du Burundi (IGEBU) a organisé à Gitega, un atelier d’information et d’échanges sur les effets du changement climatique, de l’importance du suivi et d’évaluation des ressources en eau.

Le Directeur Général de l’IGEBU Augustin Ngenzirabona qui a ouvert les activités de cet atelier a rappelé que l’eau occupe une place de choix dans la quasi-totalité des besoins de l’être humain.
Il a indiqué que le monde est cependant confronté à des défis croissants posés par le stress hydrique, les inondations, les sécheresses et le manque d’eau potable. Et d’ajouter qu’il est urgent d’améliorer les prévisions, le suivi et la gestion d’approvisionnement en eau et de s’attaquer aux problèmes liés à la rareté ou la pollution de l’eau.

Augustin Ngenzirabona a expliqué que le changement climatique constitue actuellement une menace au développement dans divers pays du monde, y compris le Burundi. Au Burundi, le changement climatique est l’un des grands défis au développement de certains secteurs dont les plus vulnérables sont entre autre le secteur d’approvisionnement en eau potable et de l’assainissement, de l’agriculture et de la sécurité alimentaire, de l’énergie, de la santé, du transport, de la préservation des écosystèmes naturels, a-t-il poursuivi.

Augustin Ngenzirabona a souligné qu’à ces effets s’ajoutent les risques de catastrophes naturelles. Il a relevé quelques cas de catastrophes naturelles qui ont frappé le pays. Il a cité le cas de Gatunguru, Nyaruhongoka, la sécheresse de Kirundo et plus récemment les inondations, les glissements de terrain ainsi que les pluies diluviennes qui ont causé beaucoup de dégâts matériels et humains à travers tout le pays et plus particulièrement les provinces de Bujumbura et Cibitoke. Et de préciser que la protection de l’environnement et le renforcement du système de suivi et d’alerte précoces sont indissociables pour faire face à ces risques de catastrophes.

Le Directeur Général de l’IGEBU a fait savoir que pour faire face à ces risques de catastrophes, le Gouvernement burundais a initié une politique nationale de protection de l’environnement et de restauration des paysages à travers le programme national de reboisement dénommé « Ewe Burundi Urambaye ».Ce programme prévoit la plantation des arbres dans tous les bassins versants du pays, a-t-il ajouté.

Il a souligné qu’en plus de ces activités de protection de l’environnement, le Gouvernement, à travers de l’IGEBU, prévoit le renforcement du système de surveillance climatique et hydrologique en développant le réseau national d’observation des phénomènes hydrométéorologiques et du service de prévision climatique.

Le Directeur général de l’IGEBU remercie l’organisation météorologique mondiale (OMM) qui appuie l’IGEBU dans la fourniture, la maintenance des équipements des stations hydrologiques et climatologiques. L’OMM fournit aussi à l’IGEBU des instruments météorologiques pour améliorer le système de surveillance climatique et d’alerte précoce, a-t-il ajouté. Il a signalé que l’OMM accorde également des bourses d’études et des formations diverses à l’étranger dans le domaine de la météorologie et de l’hydrologie.

Les participants à cet atelier ont suivi différentes présentations dont le fonctionnement de l’OMM, les activités hydrométéorologiques au Burundi, l’état des lieux des changements climatiques au Burundi, les impacts des changements climatiques observés au Burundi et l’importance de l’information hydrologique au Burundi, etc.

Par HAKIZIMANA Placide