Rwanda/Covid-19. Tout serait coordonné. Les fonds pour contenir la pandémie sont arrivés.
Il y a une semaine, soit le 30 mars 2020, le Dr Clet Nikiyiza annonçait à la télévision rwandaise que sa société, L.E.A.F Pharmaceuticals (Lifting and Empowering All Families), basée aux USA, allait procéder à des essais cliniques d’un vaccin contre le corona virus (Covid-19) au Rwanda. Cette information tombait comme une bombe. Au moment où les observateurs se posent la question de savoir pourquoi le Rwanda est le premier pays à être choisi et à accepter facilement ces essais cliniques sur sa population, une autre information tombe, elle aussi, comme une bombe : le 2 avril 2020, le Fonds monétaire international (FMI) a approuvé un crédit de 109,4 millions de dollars américains au Rwanda dans le cadre de ce qu’on appelle la Facilité de crédit rapide (FCR).
Le FMI justifie ce décaissement rapide au regard de l’impact économique de la pandémie de COVID-19 au Rwanda qui se répand comme une poignée de poudre avec des perspectives de détérioration à court terme. Le FMI ajoute que le gouvernement rwandais a « agi rapidement en mettant en place des mesures pour aider à contenir et à atténuer la propagation de la maladie ». Les fonds du FCR appuieront les efforts du régime de Paul Kagame pour compenser les réserves internationales en déclin et fourniront de l’argent pour augmenter les dépenses afin de contenir le Covid19. Le FMI ajoute qu’« il continuera de suivre de près la situation du Rwanda et est prêt à fournir des conseils politiques et un soutien supplémentaire si nécessaire ».
Bravo aux autorités rwandaises qui ont su trouver, en un temps record, un crédit qui était plus que jamais nécessaire et urgent vu les conséquences néfastes qui commençaient à peser sur la population rwandaise. Des cas de personnes mortes de faim ont été signalés, notamment dans la capitale Kigali, qui n’a pas pu continuer à distribuer des colis alimentaires faute de stock.
Il n’est pas inutile cependant de se poser la question de savoir si cette facilité de crédit n’a pas de relation avec les essais de vaccin du corona virus dont il est question plus haut, et qui ont défrayé la chronique ces derniers jours. On y parlait de gros sous. On dirait que tout est coordonné. Le FMI indique, pour qui sait lire entre les lignes, que le crédit alloué au Rwanda va servir entre autres ‘‘à lutter contre le Covid-19’’. Le vaccin tant décrié n’est-il pas un des moyens de lutter contre le coronavirus ? La société L.E.A.F Pharmaceuticals du Dr Clet Niyikiza, homme de main du président Paul Kagame, peut se frotter les mains car tout marche bien pour elle, comme sur des roulettes.
Le Rwanda, premier pays africain à recevoir de l’argent de donateurs pour lutter contre le Covid-19 ! Tous les pays du monde sont atteints de cette pandémie et les pays africains dont les pays limitrophes du Rwanda ne sont pas en reste. Pourquoi alors le Rwanda et pas la RDC ou le Kenya dont les statistiques de pandémie sont plus élevées qu’au Rwanda ? L’explication, c’est Paul Kagame. Il a été adopté par la galaxie mondiale du capitalisme dont il sert des intérêts en Afrique en général et dans la région des Grands Lacs en particulier. Il sait sur quelle porte toquer. N’a-t-il pas un groupe de conseillers composés de plus grands magnats du monde qui ont un mot à dire sur la finance internationale ? Paul Kagame s’est rendu incontournable en vendant ce qu’il ne produit pas. Il exporte des minerais dont l’industrie moderne dont a le plus besoin dont le coltan qu’il pille en République Démocratique du Congo. Mais comme cela a été fait remarquer par bon nombre d’observateurs, Félix Tshisekedi, plus que Joseph Kabila, a donné les coudées franches à Paul Kagame pour occuper et exploiter l’Est de la RDC qui regorge de ces minerais. C’est notamment l’avis du politologue Patrick Mbeko qui, sur son compte Facebook, parle de la filière Tshisekedienne du Rwanda en RD-Congo, citant au passage « La lettre du Continent.