Comme les manifestations à caractère insurrectionnel ont accouché d’une petite souris, comme les élections ont eu lieu en bonne du forme, comme le putsch encadré par les renseignements n’a pas réussi, comme le génocide des tutsi tant attendu ne vient pas, comme le déploiement de la force africaine est classé sans suite, L’Occident décide de combattre sans détour: le pouvoir de Nkurunziza doit tomber. Diviser l’armée devient une autre tactique et isoler diplomatiquement.

C’est pourquoi, on entend actuellement une mise en scène des cris d’alarme sur une possible mutinerie entre les ex-FAB et les ex-FDD, c’est pourquoi on entend des assassinats de certains officiers, c’est pourquoi des grenades sont lancées, c’est pourquoi l’Union Européenne veut créer la frustration entre le gouvernement et le contingent burundais en Somalie, c’est pourquoi certains ex FAB désertent l’armée et seraient bien accueillis dans les camps militaires rwandais ! Ils oublient qu’ils n’ont jamais gagné la guerre, tout comme les militaires de Kagame ! C’est le génocide, le sang des Rwandais innocents qui a donné le pouvoir de Kigali à Kagame et non la victoire militaire …

Quand le corps militaire se divise en blocs, quand les militaires se méfient les uns des autres, l’armée devient fragile, le pouvoir devient fragile, le pays devient vulnérable. Le mécontentement de l’armée est la pire des folies qu’un pouvoir peut se permettre. S’il se généralise, le gouvernement devient impopulaire et le chef du gouvernement peut être assassiné à tout moment. Seuls les aveugles ne savent pas lire les signes du temps. Et pourtant, le compte à rebours est en marche. Et c’est ici la dernière carte qui se joue au Burundi. Tel est le dernier coup que l’Occident prépare au nom de la démocratie, des droits humains et de la bonne gouvernance ! Diabolisé et isolé, ce ne sera que des années plus tard que ces Occidentaux reviendraient pour tout déballer et reconnaître que Nkurunziza ne méritait pas un tel sort. Ils le font déjà pour Kadhafi et Saddam Hussein. Les Belges ont déjà fait leur « mea culpa » verbal pour Patrice Lumumba. Rien par contre en ce qui concerne Louis Rwagasore, Pierre Ngendandumwe ou Melchior Ndadaye. Les Burundais se sont déjà rendus compte que les enjeux sont tout sauf un mandat de cinq ans ! Et voilà la France qui prend le relai de la Belgique pour poursuivre Nkurunziza comme un gibier dans la savane africaine! Elle vient de faire adopter une résolution à l’ONU, d’instruire l’Organisation de la Francophonie d’arrêter toute coopération avec le Burundi et exige les comptes pour le décès encore problématique de Jacques Bihozagara. La France de Hollande est va-t-en guerre. Espérons qu’au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, le Burundi ne sombrera pas car les Hommes proposent et que Dieu Dispose. Bien entendu, l’adage est connu :  » AIDE-TOI ET LE CIEL T’AIDERA ! » Il vient de l’Occident qui ne chérit qu’un seul dieu de nos jours : « l’argent ! »

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